La SNCF veut-elle sauver le rail ?

Dans sa communication, la SNCF affirme sa volonté de redynamiser le transport des marchandises par le rail et celui des TER, notamment au travers du plan gouvernemental de 10 RER métropolitains. Or, avec l’effondrement sans fin du FRET ferroviaire d’un côté et le fiasco du Réseau express métropolitain européen (REME) en Alsace de l’autre, on peut s’interroger sur la réelle motivation de l’entreprise à défendre le rail vis-à-vis de la route.

La SNCF, entreprise ferroviaire publique unifiée, fleuron et emblème national par ses savoir-faire portés par des agents hautement formés et hautement qualifiés, est devenue SNCF, holding qui s’affiche « groupe international » formée de cinq SA en théorie incessibles.
A l’éclatement de l’entreprise répond l’éclatement du territoire national avec un traitement différent des citoyens qui s’aggrave par l’étranglement budgétaire des Régions.
Quant à la place de la route, elle relève de choix purement politiques.

Aussi, 86 ans après sa création, la SNCF existe-t-elle encore ?

La SNCF veut-elle réellement la réussite du REME ?

En Alsace, le Réseau express métropolitain européen (REME), ce RER strasbourgeois qui sur le papier avait tout pour être une formidable offre innovante en matière de mobilité alternative à la voiture et que nous soutenions dans nos 10 solutions pour faire sauter les bouchons dès 2016, s’est transformé en fiasco notamment à cause de la SNCF.

En visionnant Enquêtes de Région « La SNCF, c’est terminé » de France 3 Centre-Val de Loire, on comprend un peu mieux les raisons du fiasco. En dépit de sa communication, on peut même s’interroger sur la réelle motivation de l’entreprise à défendre le rail vis-à-vis de la route et donc de faire réussir le REME.
Qu’en pense Thibaud Philipps, Vice Président Délégué aux Transports et aux Mobilités Durables à la Région Grand Est ?

A quoi joue la SNCF ?

« Il est aujourd’hui primordial pour la France de transformer son réseau de transport de marchandises pour en renforcer la résilience et la souveraineté ! », introduit The Shift Project dans une publication sur son compte Facebook à lire ci-dessus.

Sur le principe, nous sommes les premiers à soutenir l’idée d’une remise en question du transport de marchandises par la route. Nous sommes convaincus qu’une partie des marchandises peuvent être remise sur les rails avec notamment le ferroutage des poids lourds associé à une relocalisation des lieux de productions pour réduire les distances au plus près des zones de fortes densités.

En 2021, nous avions soutenu une pétition pour le ferroutage dans la plaine d’Alsace, convaincu que la réduction du trafic routier, notamment celui des poids lourds, était possible en allégeant l’axe nord-sud et inversement, de son trafic de transit. Cette solution est toujours d’actualité.

GCO NON MERCI

Pour le transfert du transit poids lourds nord-sud, de la route au rail, en Alsace

Réduire le trafic routier, notamment celui des poids lourds dans la plaine d’Alsace est possible en allégeant l’axe nord-sud et inversement, de son trafic de transit. Pour cela, la solution s’appelle le ferroutage… lire la suite

– REVUE DE PRESSE –

La réalité dans les faits est qu’il n’y aucune volonté politique de l’entreprendre. Pire, contrairement à ce qu’elle peut laisser entendre, ce n’est pas l’objectif de la SNCF en l’état puisqu’elle a sciemment démantelé le fret sur rail pour favoriser le fret sur route qui lui fait gagner bien plus d’argent aujourd’hui que le fret sur rail pourrait lui rapporter. Les filiales de l’entreprise, spécialisées dans les routes, Keolis (transport de voyageurs) et Geolis (transport de marchandises), génèrent 53 % de son chiffre d’affaires.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons, milite pour des mobilités douces et durables