Le REME entre en fonction ce dimanche 11 décembre.

Le Réseau express métropolitain européen, le REME, notre RER strasbourgeois, entre en fonction ce dimanche 11 décembre 2022.

Mais qui se souvient que cette idée est l’une des 10 solutions pour faire sauter les bouchons produites par les opposants au contournement ouest de Strasbourg ?

Oui, beaucoup l’oublie aujourd’hui, mais l’idée d’un RER strasbourgeois faisait partie de solutions alternatives à la construction du GCO (cette autoroute à péage à l’ouest de Strasbourg offerte à Vinci contre toute logique environnementale). C’était la solution numéro 2 du livret en page 10-11.

Un TER en Alsace. – Jean-Luc Stadler, région Grand Est.

L’ambition du REME est d’accroître considérablement l’offre de trains autour de la capitale alsacienne, une montée en puissance rendue possible par l’achèvement d’une quatrième voie ferroviaire en 2022, au nord de StrasbourgSur la carte ci-dessous, on voit l’augmentation prévue du nombre de trains, ligne par ligne, entre 2022 et 2023.

Défendu par les écologistes eurométropolitains, en tête desquels on retrouve Alain Jund, élu à la ville de Strasbourg et vice-président en charge des « Mobilités, transports, déplacements,  politique cyclable et plan piéton », également l’un des plus farouches opposants au contournement à nos côtés, le REME est une formidable avancé en matière de la politique des mobilités du quotidien. Seulement, sous cet enthousiasme apparent, notamment à la Région, des inquiétudes demeurent sur la réussite de ce projet.

Le manque de financement de l’État à soutenir les acteurs en matière de transports de voyageurs comme l’est la SNCF plombe les ambitions : manque de personnels roulants, état du réseau ferré, est autant de point noir qui limite le développement optimal du réseau a concurrencé la route, là où ses protagonistes l’espèrent. L’association ASTUS, membre de notre collectif l’a récemment expliqué à Rue89 Strasbourg.

Le financement des mobilités est au centre des préoccupations de nombreuses associations d’usagers, notamment avec la signature au premier trimestre 2023 du volet mobilité des contrats plans Etat-Région (CPER). Les échos du prochain rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) laissent entendre que les moyens financiers sont en deçà des ambitions affichées.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables