GCO, Vinci, c’est pas beau…
Le Nouvel Obs y consacre un article ici
Entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes, un accord secret à plusieurs milliards
Mais pourquoi avoir privatisé les autoroutes ? En 2012, Philippe Descamps racontait cette histoire, emblématique du capitalisme de connivence à la française.
Amorcée par le gouvernement de M. Lionel Jospin, puis généralisée par celui de M. Dominique de Villepin, la privatisation des autoroutes illustre le capitalisme de connivence à la française. L’Etat impose le système coûteux du péage, assume l’essentiel des risques, puis organise la captation de la rente par les grands groupes – la suite ici.
VINCI, LE CONCESSIONNAIRE DU GCO ET DE L’A45… entre autre !
Quand on sait que Vinci détient 75% du réseau autoroutier à péage en France, que sa filiale Vinci autoroute représente 25% du chiffre d’affaire global du groupe, on imagine bien l’influence qu’elle peut avoir au travers du lobbying : « Vinci et son monde, toute une histoire ! ». D’ailleurs, quand on connait l’histoire de la multinationale – désignée deux fois dans le dossier GCO : en 2012 avant de perdre la concession, puis à nouveau choisie en 2015 comme constructeur-concessionnaire au travers de sa filiale Arcos – ce n’est pas tant le fait qu’une entreprise cherche à gagner de l’argent qui dérange, c’est la manière pour y parvenir qui interroge.
En 2016, Nicolas de La Casinière, dans son article « le soleil ne se couche jamais sur l’empire Vinci » revient sur l’histoire du numéro deux mondiale et surtout sur l’appétit dont fait preuve l’entreprise, la boite qui empochera le bénéfices du GCO pour parler localement.
Ce que révèle l’article, n’est pas très flatteur pour l’entreprise très habile à maintenir des résultats spectaculaires sur le dos de qui ? Sur le dos des contribuables qui paient deux fois : à la construction, puis à l’utilisation (péage, parking, …) … Merci les PPP – partenariat public-privé – qui légalise se transfert de fonds publique vers des entreprises privées, ici Vinci.
« Vinci, multinationale édifiée aux dépens de l’Etat français. Archétype du prédateur de marchés publics, le géant du bâtiment joue sur deux tableaux pour engranger les profits : le rapide retour sur investissement de son activité de construction et les rentes de gestion à long terme : aéroports, ponts, tunnels, autoroutes, etc »
Autre exemple de rente assurée : « Murs antibruit, télépéage sans arrêt pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), incitation au covoiturage : tout est monnayé contre des années de gains supplémentaires par rapport aux trente-cinq ans prévus par le contrat initial. »
Que penser alors de son empressement à vouloir construire le contournement Ouest de Strasbourg ? Où est l’arnaque ? À gros renfort d’argent, Vinci, avec la complaisance des collectivités et surtout de la CCI du Bas-Rhin, tente de nous vendre un GCO utile et bon pour l’environnement. Depuis quand une autoroute est-elle bonne pour l’environnement ? Quant à l’utilité, nous la cherchons encore…
Ici, on évoque le Contournement Ouest de Strasbourg (GCO), mais nous pourrions également parler du projet de liaison A45 entre Lyon et Saint-Étienne, de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou encore de la LGV Paris-Bordeaux, tant le groupement Vinci est omniprésent dans les grands (ou petits) travaux. Comme nous l’avons écrits : « ce n’est pas tant le fait qu’une entreprise cherche à gagner de l’argent qui dérange, c’est la manière pour y parvenir qui interroge » – Et pour se confronter à la machine Vinci, toute cette phrase prend son sens !
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[…] que Vinci n’est pas une entreprise aux vertus reconnues. Dans l’article « GCO, Vinci c’est pas beau » (6), les opposants reviennent sur la privatisation et plan de relance des autoroutes […]
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