Strasbourg : le GCO ne règle rien. La saturation des axes secondaires lorsque la M35 est bloquée reste un problème.
Le projet du tram nord à Strasbourg suscite des oppositions. Malgré une concertation constructive, les « anti-écolos » dénoncent une mascarade de démocratie. De leur côté, les « pro voitures », parfois les mêmes, jouent sur les peurs pour contrer le bon sens en faveur des mobilités alternatives à la voiture. C’est ce qui se déroule dans le secteur nord de l’Eurométropole. Nous ne sommes pas d’accord avec cette approche.
Lorsque la M35 est saturée, voire bloquée, une partie du trafic routier depuis Strasbourg en direction du nord Alsace s’échappe par la M263 en direction de Vendenheim (en bleu sur la carte) depuis la place de Haguenau ou par la M63 en direction de Reichstett (en gris sur la carte). Les automobilistes peuvent aussi s’échapper de la M35 par la sortie 50 ou 49.1. Inversement depuis la sortie 49 (dans le sens vers Strasbourg).
S’il y a une saturation de l’axe routier M263 via la route du général de gaulle à Schiltigheim, puis la route de Brumath, à partir de Bischheim, depuis Schiltigheim en direction de Vendenheim (en bleu sur la carte) ou l’inverse, lorsque la M35 est bloquée, il est malhonnête de remettre en cause l’aménagement futur que va entrainer l’arrivée du tram nord.
La réalité objective est :
– La saturation de la M35 (ex A35 dans la traversée de l’agglomération strasbourgeoise) au niveau de Souffelweyersheim-Hoenheim-Bischheim-Schiltigheim, montre que le GCO ne sert à rien. Nous l’avions dit avec GCO NON MERCI.
– Il est impératif d’avoir un peu plus de pédagogie pour sortir de la logique du tout-routier.
A-t-on vraiment besoin toutes et tous de « sa » voiture, souvent en autosolisme ?
Il ne s’agit pas de constater une difficulté pour dire qu’on a raison de craindre l’avenir. Le problème est et reste le trafic routier. Quelles sont les mesures qui peuvent être mises en œuvre pour le réduire ?
Des solutions existent. Elles ont notamment été proposées par notre collectif dans les 10 solutions pour faire sauter les bouchons. Le GCO n’a rien réglé. Le Réseau express métropolitain européen (REME) est une offre en devenir. Malheureusement, sa convalescence va être encore longue. Pour autant, il devient urgent de repenser sa mobilité. La fin annoncée des moteurs thermiques, le non remplacement de l’ensemble du parc auto par des moteurs électriques, est autant de raisons pour changer.
Il faut sortir de la dépendance automobile
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C’est bien connu : pour habiter en France en dehors des villes, il faut une voiture. Et donc dépendre des prix du pétrole et pas que. La mise en place des ZFE est également un casse-tête pour beaucoup de foyers. Or, sortir du « tout-voiture » est loin d’être impossible. Quelques pistes :
- utiliser le covoiturage quotidien ;
- si l’on roule seul, rouler léger : a-t-on besoin d’un SUV ou d’un véhicule 5 places lorsque l’on se déplace seul pour aller travailler ?
- le vélo, pas seulement en ville : l’émergence des vélos avec une assistance électrique offre des possibilités sur des distances moyennes. En milieu urbain, les trajets de moins de 7 km sont plus rapide en vélo. TOP MUSIC en a fait la démonstration. A lire ici.
Les pistes pour diminuer la dépendance à la voiture dans les campagnes : plus de détails ici. Le développement du RER autour des métropoles françaises avec une interconnexion multimodale plus forte doit aussi également offrir des possibles pour sortir de la dépendance totale à la voiture. Le démarrage difficile du REME à Strasbourg (inauguré en décembre 2022) a montré les lacunes de la SNCF et de l’Etat. Pour autant, cette offre de mobilité doit être soutenu et développé.
En milieu urbain, les choix de déplacement sont plus nombreux : vélo, bus ou tram, selon les villes. Il reste toutefois des améliorations à fournir, comme dans le réseau cyclable en site propre.
Dans tous les cas, avec une meilleure pédagogie, sortir de la logique du tout-routier par défaut est possible. Nous y croyons.
Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables –
