Liaison GCO-Entzheim : pas de travaux… pour le moment !
« Et ce n’est pas fini ! » commente Alexandre Denisty, le maire de Duttlenheim, sur notre publication Facebook relatant la consommation foncière de l’après GCO mise en perspective avec l’extension de la zone d’activités Activéum d’Altdorf-Dachstein, paru le 9 avril. Il évoque un article des DNA dans les Chuchotement du 7 avril et qui annonce la signature d’un nouveau contrat triennal (en présence du chef de l’Etat ?) et le partage des études pour l’ambition d’une future liaison entre le GCO et l’aéroport d’Entzheim…
Dans une série d’articles, nous évoquons l’après GCO et ses conséquences sur l’accaparement de nouvelles terres agricoles ou naturelles qu’entraine des projets connectés dans la région à l’exemple du projet de liaison entre l’autoroute A355 au niveau de l’échangeur de Duppigheim-Duttlenheim (aire de service) et l’aéroport d’Entzheim.
Un projet connecte sur lequel nous nous sommes déjà exprimé à de nombreuses reprises et pour lequel, il y a une suite au détour d’un petit paragraphe dans la presse où nous apprenons qu’une nouvelle étude financer par l’Etat et le Département va être mené et que pour l’heure : pas de travaux en perspective. Tel est l’accord trouvé entre les différents protagonistes signataires du Contrat triennal « Strasbourg Capitale européenne » 2024-2026, survenu le 4 avril. La signature officielle devrait avoir lieu entre le 15 et 21 avril. A noter que la commune de Duppigheim, directement concernée par le projet, n’a ni été consulté, ni informée. Elle ne fait pas partie de l’Eurométropole.
Fumée blanche pour le triennal
Un accord est intervenu jeudi soir entre les signataires du contrat triennal , sur le dernier point de crispation : le projet de liaison routière Duppigheim Entzheim. Le secret d’un accord réussi ? Pas de travaux au programme, mais des études quand même… lire la suite
– REVUE DE PRESSE –
« Un accord est intervenu jeudi soir entre les signataires du contrat triennal , sur le dernier point de crispation : le projet de liaison routière Duppigheim Entzheim. Le secret d’un accord réussi ? Pas de travaux au programme, mais des études quand même. L’État et la CEA se chargeront de financer les études sur la route en elle-même, présentée comme favorisant l’accès à l’aéroport depuis le contournement ouest. […] La signature du contrat est prévue dans les prochaines semaines, a priori en présence du président de la République. »
DNA, 7 avril 2024
Si aujourd’hui, nous pourrions nous réjouir d’une pause dans la volonté d’un démarrage des travaux, pas de triomphalisme pour autant. Le projet est toujours dans l’air du temps et en attente d’un vent plus favorable au sein de l’Eurométropole… ou pas ! (c’est ironique). A suivre…
Pour rappel, l’après GCO, c’est ça :
- Altorf-Dachstein (ZI Activéum) — jusqu’à 45 ha
- Liaison GCO-Entzheim et le développement des zones d’activés à Entzheim (zone aéroportuaire), Hangenbieten (parc des châteaux), Holtzheim (PANA) — jusqu’à 100 ha
- Hatten — 54 ha
- Hoerdt (parc du Ried) — 40 ha
- Ittenheim (parc Bonaparc) — 6,8 ha (réalisés) / extension probable au regard de la configuration du secteur géographique.
Ici, une fois de plus, la réalité de l’effet GCO sur l’artificialisation des sols et donc de l’accaparement de nouvelles terres agricoles ou naturelles, se voit… se dévoile. Des risques que nous avions pointés à maintes reprises et qui se réalisent avec le développement de zones d’activités directement liées à l’A355 ou indirectement et dont la liaison en fait partie et défendue sur des mensonges.
Comme pour le GCO, les promoteurs de la liaison GCO-Entzheim mentent !
La liaison GCO-Entzheim n’a pas pour objectif d’avoir une meilleure desserte pour l’aéroport d’Entzheim, ou inciter les usagers de la route à prendre le train à la gare SNCF d’Entzheim. Ce sont des mensonges. Cette liaison a pour unique but de soutenir les extensions des zones d’activités de Hangenbieten, Holtzheim et Entzheim. On parle de près de 100 hectares dédiés… et au passage, les promoteurs de cette route sacrifient les habitant·es de Duppigheim.
Ce qui est agaçant, c’est de voir se reproduire le même schéma ailleurs sur le territoire. Il y a près d’une centaine de projets d’infrastructures routières en France, dont une bonne dizaine en Alsace. Ils pèsent plus de 20 milliards d’argent public. Quand le ministre de l’Économie parle de faire justement des économies, avec La Déroute des Routes, nous avons des pistes :
Quid sur le financement pour les alternatives à la route et ou sortir de la dépendance à la voiture dans ses déplacements domicile-travail : réorienter l’argent, par exemple, pour développer le vélo, encourager le covoiturage, remailler le réseau ferroviaire,…
Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables –