Extension de la zone d’activités Activéum : encore l’effet GCO !

Un ancien projet qui avait été mis en stand-by en attendant l’ouverture du GCO, histoire de ne pas saturer les routes des villages alentours…

« Nous sommes en phase de viabilisation », explique Laurent Furst, le président de la communauté de communes de la région de Molsheim-Mutzig. 1,5 million d’euros ont été débloqués pour la voirie et 1,2 million (cofinancé par la CC2M et Électricité de Strasbourg) pour déplacer une ligne haute tension. Cette extension va en outre permettre de créer une nouvelle entrée à la zone.


« Aujourd’hui, nous sommes en contact avec une dizaine d’entreprises qui pourraient s’installer, générant entre 450 et 500 emplois », poursuit Laurent Furst. Le président ne peut, pour l’heure, donner de noms mais « ce sont principalement des entreprises qui se déplacent sur notre territoire pour se développer, une bonne partie vient de l’Eurométropole mais trois sont déjà issues de notre territoire ». Les élus seront appelés à délibérer sur les ventes des parcelles d’ici à l’été, ouvrant la voie aux différents travaux de construction de bâtiments.


Bien placée sur l’axe nord-sud alsacien, à l’entrée du GCO, la zone de Molsheim attire des entreprises en manque de place ou qui sont confrontées aux problèmes de circulation dans l’Eurométropole.

Altorf – Dachstein • Extension de la zone d’activités Activéum : 450 emplois attendus

La zone d’activités intercommunale Activéum (Altorf – Dachstein) va s’étendre à nouveau sur 10 hectares avec à la clé, 450 à 500 nouveaux emplois dans les années qui viennent… lire la suite

– REVUE DE PRESSE –

L’après GCO avec l’extension de la zone d’activités intercommunale Activéum (Altorf – Dachstein) qui va s’étendre à nouveau sur 10 hectares « avec à la clé, 450 à 500 nouveaux emplois dans les années qui viennent », lit-on dans l’article des DNA.
L’emploi comme argument pour justifier le projet. Sauf qu’en réalité ce sont majoritairement des emplois déplacés d’ailleurs et ce n’est pas nous qui l’inventons puisque le président du comcom le dit lui-même : « ce sont principalement des entreprises qui se déplacent sur notre territoire pour se développer[…] ».

Le GCO a détruit autour de 300 hectares de terres agricoles et naturelles et a provoqué un remembrement de près de 11 000 hectares. Mais sais-tu que les projets de nouvelles zones d’activités et ou d’extension, liés directement ou indirectement, représentent pour l’heure autant d’espace que le GCO lui-même ?

Ici, une fois de plus, la réalité de l’effet GCO sur l’artificialisation des sols et donc de l’accaparement de nouvelles terres agricoles ou naturelles, se voit… se dévoile. Des risques que nous avions pointés à maintes reprises et qui se réalisent avec le développement de zones d’activités directement liées à l’A355 ou indirectement :

  • Altorf-Dachstein (ZI Activéum) — jusqu’à 45 ha
  • Liaison GCO-Entzheim et le développement des zones d’activés à Entzheim (zone aéroportuaire), Hangenbieten (parc des châteaux), Holtzheim (PANA) — jusqu’à 100 ha
  • Hatten — 54 ha
  • Hoerdt (parc du Ried) — 40 ha
  • Ittenheim (parc Bonaparc) — 6,8 ha (réalisés) / extension probable au regard de la configuration du secteur géographique.

Il reste 35 hectares disponibles dans la zone

La Zone d’Activités « Activéum », c’est 20 hectares déjà exploités, avec notamment quelques poids lourds comme L & L Product (sous-traitant automobile et aéronautique), Casal Sport ou Eurobrillance (emballage de luxe). Avec l’extension de 10 hectares, la zone dispose encore d’une réserve d’environ 35 hectares.

« Ce développement ne nous paraissait possible que si le GCO se faisait », explique le président de la communauté de communes, Laurent Furst. Cette connexion autoroutière directe, qui limite le flux de camions dans les villages, est un plus pour les entreprises : « La proximité du GCO et la présence de la gare » adossée à la zone ont pesé dans le projet d’implantation de Sermes (groupe Willy Leissner), confirme son président Pierre Schmittheisler.

DNA, 20 novembre 2020

Une réalité qui ne sert pas d’exemple…

Lorsque l’on constate la multiplication des projets routiers en France, ils sont près d’une centaine selon La Déroute des routes, avec la conséquence du développement des zones logistiques qui accentue l’accaparement des espaces agricoles et naturels, on se dit : tout ça pour ça ! — C’est dur parfois de constater, à l’exemple du projet de l’A69 entre Castres et Toulouse, que notre histoire de lutte se répète ailleurs comme si à chaque, c’était une nouvelle histoire. Or, ça n’est pas une page vierge qui s’ouvre à chaque projet. Il y a un passif. C’est aussi pour cela que nous défendons le moratoire sur tous les projets routiers. C’est aussi stratégique



Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables