TRANSPORTS EN COMMUN : Quand la ville change d’air.

La révolution des mobilités, ou comment repenser l’espace public en milieu urbain, est au cœur d’un mouvement qui suscite autant d’enthousiasme que de méfiance, voire même de défiance radicale.

A cet égard, la ville de demain s’inscrit dans une logique de changement nécessaire évoquée dans le reportage Vers des transports durables : des métropoles en mouvement et pour lequel nous avons consacré un article sur notre site mis en ligne le 12 février.
Pour compléter ce regard, il est intéressant de (re) voir cet autre reportage paru en 2013 dans le magazine de la découverte et de la science, « C’est pas sorcier » : TRANSPORTS EN COMMUN : Quand la ville change d’air. Fred et Jamy se sont penchés sur la question de la transformation du milieu urbain post Révolution industrielle et des conséquences de l’essor de la voiture après la seconde guerre mondiale qui nous amène aujourd’hui à repenser l’espace public pour redonner de l’air aux villes.


C’est pas sorcier, le magazine de la découverte et de la science. ….  © 2013

NOUS SOMMES EN 2013…

Dans les années 60, de plus en plus de Français peuvent s’offrir une voiture. C’est une révolution ! En 10 ans, on passe de 5 à 12 millions de véhicules. On peut désormais aller où on veut et quand on veut ! Mais cinquante ans plus tardc’est l’asphyxie ! Les villes s’étranglent sous la pollution et les bouchons. A l’occasion de la journée « Bougez autrement », Fred et Jamy explorent la ville de Lyon et ses transports en commun et s’interrogent sur l’avenir de ce trafic devenu incessant.

2024…

10 ans après, c’est-à-dire aujourd’hui, force est de constater que plus que jamais, la question autour des déplacements est au cœur d’une bataille idéologique où le lobby automobile fait tout pour garder le monopole.

Pour ce faire, ils utilisent l’écologie punitive comme argument pour mettre sur le dos des écologistes une part des maux de notre société dont ils sont responsables alors que la transformation du milieu urbain est une nécessité sociétale qui n’a pas de couleur politique.

Si le retour du tram en ville, amorcé dans les années 1980, permet de repenser la ville, les réticences au changement et les réactions parfois violentes à l’idée de devoir modifier ses habitudes en matière de déplacement sont des faits, mais aussi des freins.

Pire, plus l’urgence climatique nous oblige à modifier nos comportements, plus l’ancien monde (celui des multinationales qui entretiennent un monde capitalo-libéral au service de quelqu’un/une) défend son business et inverse la responsabilité sociale de la misère. Pour ce faire, ils utilisent l’écologie punitive comme argument pour mettre sur le dos des écologistes une part des maux de notre société dont ils sont responsables alors que la transformation du milieu urbain est une nécessité sociétale qui n’a pas de couleur politique. Pour preuve, la plupart des décisions dites « écolos » sont prises par des exécutifs dont les écologistes sont souvent minoritaires, voire même absents. Et nous ne faisons pas forcément référence aux décisions récentes.

Par ailleurs, la ville de demain, qui est en cours d’élaboration dans plusieurs villes européennes et à laquelle on peut citer Strasbourg, est une réflexion amorcée depuis au moins trois décennies. Les travaux réalisés par les urbanistes pionniers en la matière ne les qualifient pas pour autant comme des écologistes. Le reportage dont nous parlons ici le démontre clairement..


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons, milite pour des mobilités douces et durables