Grand projets contestés : Combien coûtent les nouvelles autoroutes ?

« La réalité est pire », commente La Déroute des Routes sur ses réseaux. « Des 55 projets d’infrastructures routières recensés par Reporterre en 2022, nous en sommes maintenant à plus de 70 et la liste non exhaustive est loin d’être figée. Ils représentent plus de 18 milliards d’euros de fonds publics. » insiste la coalition qui ajoute que selon ses estimations, « si l’on ajoute la part du privé, ce montant grimpe à près de 26 milliards ».

https://twitter.com/La_Deroute/status/1658103543365001216

En Alsace, Alsace Nature s’associe à un certain nombre d’oppositions locales. La folie du tout-routier du Département ne fait pas exception. Avec un peu moins d’une dizaine de projets en cours ou en gestation, ceux-ci représentent plusieurs dizaines de millions d’euros (plus de 100 millions) consacrés aux projets routiers. Construire davantage de routes ne résout pas les nuisances que génèrent le trafic. C’est scientifique. Nous n’inventons rien. Le cas du GCO en est un exemple récent.


Pourtant, les élus, le président du Département en tête, influencés par les lobbys du béton et des transports de marchandises, continuent la « goudronisation » de nos espaces agricoles et naturels. Sous prétexte de fluidifier le trafic, ces projets en appellent d’autres artificialisant les sols : entrepôts de logistique, zones d’activités ou commerciales.

On arrête quand cette fuite en avant ?

C’est pourquoi, avec La Déroute des Routes, nous portons un moratoire pour stopper ces projets, sortir de la logique du tout-routier sans réfléchir, afin de les réexaminer au regard des stratégies fixées par l’État (la France s’est engagée dans la stratégie nationale bas carbone –SNBC– et à l’objectif zéro artificialisation nette –ZAN– en 2050). et des enjeux climatiques, écologiques et sanitaires auxquels nous faisons face. Notre droit administratif doit aussi évoluer (2). 

Dans l’intervalle, devant l’irresponsabilité de nos décideurs-aménageurs, les luttes se multiplient pour la sauvegarde de nos espaces agricoles et naturels.

Dans les oppositions en cours, Basta! revient sur 4 cas emblématiques :

  • Le projet autoroutier le plus chère : l’A31bis
    de Toul à la frontière luxembourgeoise en passant par Thionville (Moselle)
  • L’autoroute la plus destructrice en terres : l’A154
    de Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir)
  • L’autoroute la plus subventionnée : l’A133-A134
    faussement appelé « le contournement de Rouen » (Eure, Seine-Maritime)
  • L’autoroute qui nécessite une loi spécifique : la liaison Machilly-Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)

Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables