Loi de Finance 2023 : orienter le budget transport vers la mobilité

À l’heure des choix budgétaires qui vont occuper nos parlementaires durant octobre, novembre et probablement décembre, autour de la future loi de Finance 2023, La Déroute des Routes rappelle qu’il est préférable d’orienter les budgets transports vers les mobilités.

Face à la multicrise (économique, sociale, écologique et énergétique) doit-on poursuivre la construction de nouvelles routes ? 13 milliards d’argent public alloué sur 55 projets d’infrastructure routière, identifiés en France. En a-t-on vraiment besoin ? Où est l’argent pour assurer les rénovations sur l’existant ou sur les ponts ? Ne doit-on pas soutenir les collectivités locales dans les investissements nécessaires à mettre en place et promouvoir les mobilités ? La résilience ne passe-t-elle pas aussi par sortir de la logique du tout-voiture ?

Les défis contextuels face à la crise écologique et énergétique doivent pousser le gouvernement à mettre en place une autre politique des transports pour nous sortir de la dépendance automobile.

En avril dernier, nous publions « Confucius aurait dit « qui sème la route récolte le trafic »«  :

Sortir de la dépendance automobile pour enfin s’attaquer au cercle vicieux qui le maintien pour enfin agir sur le trafic routier et en réduire les nuisances… « Agir sur le trafic routier et en réduire les nuisances », c’est ce que prône notre collectif depuis le début, concrétisé par la sortie en janvier 2016 de notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons ».

85 % des automobilistes sont seul dans leur voiture le matin.

Un sujet sérieux qui devient « moins drôle » quand c’est Vinci Autoroutes qui s’en saisie, surtout lorsqu’on a conscience des casseroles que traine le groupe. Ainsi, « face à la congestion du trafic et au réchauffement climatique, le gestionnaire d’autoroutes entend promouvoir le covoiturage », introduit un média local alsacien.

Avant de promouvoir le covoiturage, que l’entreprise s’occupe d’abord de préserver la nature et la biodiversité et qu’elle compense pour de vrai les projets où elle a détruit forêts, prés et biodiversité.

C’est au législateur de donner les moyens aux collectivités de mettre en place les outils et d’organiser la promotion de ce moyen de mobilité et de l’accompagner.


La voiture reste immobile 92 % du temps

Au regard de la crise énergétique, la voiture, qu’elle soit thermique ou électrique est-elle si efficace dans nos déplacements au regard du coût qu’elle génère : amortissement de l’investissement d’achat, assurance, entretien et coût de l’essence ou de l’énergie électrique ?

Notre coalition veut la remise à plat de l’ensemble des projets d’infrastructure routière, identifiés en France au travers d’un moratoire. Selon nous, il y a lieu de revoir la pertinence de ces projets, en se basant sur des principes que l’Etat a lui-même mis en place :

🔸 Objectif « zéro artificialisation nette »

🔸 Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC)

🔸 La feuille de route économie circulaire (FREC)

Pour la coalition, il est nécessaire également de promouvoir les alternatives et mobilités douces. La Déroute des Routes veut que l’Etat inclut un budget « mobilité » pour venir soutenir les collectivités locales, mais également financer la part de l’Etat dans ce domaine…

Ainsi, « l’importance de la voiture dans notre mobilité doit évoluer ». Le site de la Convergence des luttes en Alsace et ailleurs relai le message de la Déroute des Routes que nous reprenons ici :

Autoroutes (routes), logistique et camions : il faut changer le logiciel économique !

Une nouvelle route engendre une augmentation du trafic sur son secteur de 3% en moyenne. Avec elle, des zones d’activités s’agrandissent ou sont créées. L’intérêt économique face aux pertes de surfaces agricoles ou naturelles n’est pas justifié dans bon nombre de projets. La coalition La Déroute des Routes dont notre collectif appartient, veut remettre au centre des discussions d’aménagement du territoire le vrai intérêt général et non celui qui sert quelques personnes.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables