Routes : l’importance de la voiture dans notre mobilité doit évoluer

Une voiture est en moyenne garée 92 % du temps et en passe 20 % à chercher une place de parking. Ses 5 places sont occupées par 1,5 personnes. 14 % de l’essence sert à faire tourner les roues et cette énergie sert plus à faire bouger la voiture que ses occupants.

Au regard de la crise énergétique, la voiture, qu’elle soit thermique ou électrique est-elle si efficace dans nos déplacements au regard du coût qu’elle génère : amortissement de l’investissement d’achat, assurance, entretien et coût de l’essence ou de l’énergie électrique ?

Mobilité : il faut réfléchir différemment !

La Déroute des Routes est une coalition qui veut la remise à plat de l’ensemble des projets d’infrastructure routière identifiés en France au travers d’un moratoire. Selon nous, au regard de la crise climatique, il y a lieu de revoir la pertinence des projets de nouvelles routes ou autoroutes, en se basant sur des principes que l’Etat a lui-même mis en place :

🔸 Objectif « zéro artificialisation nette »

🔸 Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC)

🔸 La feuille de route économie circulaire (FREC)

Pour la coalition, il est nécessaire également de promouvoir les alternatives et mobilités douces. La Déroute des Routes veut que l’Etat inclut un budget « mobilité » pour venir soutenir les collectivités locales, mais également financer la part de l’Etat dans ce domaine.

Ainsi, il devient urgent de revoir les priorités d’investissement d’infrastructure et les orienter vers :

  • les lignes ferroviaires : entretien des lignes voyageurs, revoir le maillage du réseau pour permettre d’avoir des liaisons entre les petites villes vers les moyennes et métropoles et inversement, développer le principe de RER sur l’ensemble des métropoles françaises à l’exemple de que ce qui se met en place à Strasbourg avec le Réseau express métropolitain européen (REME)… Développer le ferroutage et les autoroutes ferroviaires ;
  • le fluvial pour le transport des marchandises ;
  • la rénovation et l’entretien des infrastructures routières et ouvrages d’art existant ;
Une voiture est en moyenne garée 92 % du temps et en passe 20 % à chercher une place de parking. Ses 5 places sont occupées par 1,5 personnes. 14 % de l’essence...

La M35, portion de l’A35 traversant l’agglomération strasbourgeoise, retrouve progressivement son trafic automobile d’avant GCO. 9 mois après son ouverture, l’A355 de contournement ouest de Strasbourg a fait baissé le trafic d’apeine 2 % avec 158 000 véhicules/jour en semaine enregistrés en juin à la hauteur de Cronenbourg (ils étaient environ 160 000 avant le GCO).

Mobilité : changer de logiciels et inclure la ruralité

Dans les offres de mobilité, les décideurs politiques doivent changer leurs logiciels sur l’aménagement du territoire et arrêter de vouloir construire de nouvelles routes ou autoroutes pour répondre à des problématiques liées aux congestions des axes routiers, notamment autour des villes.

Le problème est le trafic routier et non la congestion en elle-même.

Pour cela, la Déroute des Routes défend son moratoire et veut que l’Etat légifère sur la question du trafic routier et de la manière de le diminuer afin de réduire la saturation des axes de circulation autour des villes et mécaniquement, réduire les nuisances liées à la pollution aux particules fines et aux bruits. Des enjeux de santé publique qui coûtent cher à notre société.

L’Etat doit mettre en place une vraie politique des mobilités pour les individus et les marchandises.

Réduire la part de la voiture dans nos déplacements au quotidien, domicile-travail, est possible. Pour y parvenir, cette politique doit tenir compte du milieu urbain et rural. C’est-à-dire qu’il y aura toujours des personnes qui auront besoin d’un véhicule. En réduire son nombre sera possible si et seulement si les mobilités mise en œuvre permettent de troquer partiellement ou totalement son auto au profit d’autres moyens dont le coût et le rapport temps soit incitatif. Pour réussir ce pari, il convient à l’Etat de mettre en place un schéma des mobilités inter-collectivités par territoire qui inclut les déplacements entre campagne et ville et inversement.

Pour ce qui est des marchandises, relocaliser, réduire les distances, changer nos modes de consommation, sont autant d’action à mettre en œuvre. La Déroute des Routes a l’expertise nécessaire pour apporter les réponses à la mise en œuvre d’alternatives à la logique du tout-voiture ou tout-– camion.  

– source Convergence des luttes en Alsace et ailleurs (feat La Déroute des Routes)


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables