De l’autosolisme à Vinci : alerte au Greenwashing

Le sujet est sérieux et nous l’avons déjà abordé : l’autosolisme.

En moyenne, 85 % des automobilistes roulent seuls le matin. Sur les autoroutes, ils sont entre 80 et 99 % à rouler seuls dans leur voiture pour aller au travail, selon une étude publiée ce mardi 20 septembre par Vinci.

Vinci veut promouvoir le covoiturage… ah bon ?

Un sujet sérieux qui devient « moins drôle » quand c’est Vinci Autoroutes qui s’en saisie, surtout lorsqu’on a conscience des casseroles que traine le groupe. Ainsi, « face à la congestion du trafic et au réchauffement climatique, le gestionnaire d’autoroutes entend promouvoir le covoiturage », introduit un média local alsacien, tandis que l’AFP rapporte :

La lutte contre « l’autosolisme », notamment via le covoiturage, est une piste importante pour limiter le trafic et donc la pollution atmosphérique. « Nous sommes convaincus que les mobilités partagées peuvent être utilisées dans les déplacements domicile-travail: c’est à tous les acteurs de la mobilité, opérateurs, communautés, État, associations de voyageurs, de se concerter et d’apporter des solutions concrètes », souligne Amélia Rung, directrice du développement de VINCI Autoroutes.

Ici, sur un sujet de mobilité, l’entreprise veut montrer son côté vertueux à l’opinion publique en lui laissant croire à son intérêt écologique face aux enjeux climatique. Seulement, tout le monde n’est pas dupe. Ce genre d’opération reste du Greenwashing. C’est l’arbre qui cache la forêt. C’est comme vendre son autoroute A355 de contournement ouest de Strasbourg, le GCO, comme une « autoroute verte » en oubliant volontairement de parler des destructions qu’elle a occasionné et que sa fiable ARCOS, le concessionnaire, n’arrive pas compenser (3 avis négatifs du Conseil national de la protection de la nature et 2 avis négatifs de l’Autorité environnementale et la justice administrative toujours en cours).

Avant de promouvoir le covoiturage, que l’entreprise s’occupe d’abord de préserver la nature et la biodiversité et qu’elle compense pour de vrai les projets où elle a détruit forêts, prés et biodiversité.

C’est à l’Etat et aux collectivités de mettre en place les outils et promouvoir le covoiturage

Insister au covoiturage en général n’est pas l’affaire d’une entreprise privée. Son seul rôle, c’est de le promouvoir en interne et s’assurer que ses salariés s’organisent et les y aider.
C’est au législateur de donner les moyens aux collectivités de mettre en place les outils et d’organiser la promotion de ce moyen de mobilité et de l’accompagner.