GCO : Au greenwashing festival d’ARCOS/Vinci, nous étions la contre information !

« Le GREENWASHING FESTIVAL d’ARCOS/Vinci, nous y reviendrons… » disions-nous le 16 novembre derniers à raconter l’ACTE I de quelques irréductibles aux pays de Vinci pour dénoncer l’opération de greenwashing d’ARCOS, filiale de Vinci Autoroutes qui organisait durant le week-end des 13 et 14 novembre 2021 des portes ouvertes autos promotionnelles sur son autoroute à péage.

Depuis, la cour administrative d’appel de Nancy a décidé d’autoriser ARCOS, le concessionnaire du GCO à pouvoir ouvrir son autoroute, tout en ayant l’obligation de revoir son dossier sur les compensations environnements avant de soumettre le projet à une nouvelle enquête publique, le tout avant juin 2022, le tribunal administration de Strasbourg devant réexaminer la validité de l’Autorisation environnementale unique… c’est-à-dire que le tribunal pourrait annuler l’arrêter qui a permis à Vinci de démarrer les travaux d’une autoroute illégale en service.

Le samedi 13 novembre, une manifestation s’est organisée, l’ACTE II d’une journée pour dénoncer la communication de Vinci, comme faisait comme si tout allait bien alors que non.

ACTE II, retour sur la journée du 13 novembre :

ACTE II – A l’appel de plusieurs associations en soutien de notre collectif, une centaine de personnes se sont rassemblées non loin de la barrière de péage d’Ittenheim, sur un terrain appartenant à une militante de notre mouvement impactée par le GCO puisque expropriée sur l’un de ses espaces agricoles qu’elle cultive en bio.

Ainsi, pour les opposants que nous sommes et nos soutiens, nous rassembler était important pour rappeler à Vinci et à l’opinion publique que le GCO reste une mauvaise solution à de vrais problèmes (bouchons et pollution) et que l’autoroute de contournement de Strasbourg a été vendu sur des mensonges puisque son objectif n’est pas celui de désengorger la A35, devenue depuis le 1er janvier 2021, la M35 dans la traversée de l’agglomération strasbourgeoise.

Notre opération de communication a été un franc succès car, malgré la puissance financière de la multinationale, nous avons réussi à occuper l’espace médiatique durant les jours précédents aux portes ouvertes, à égalité avec le concessionnaire qui a même été obligé de contester le greenwashing que nous lui opposons sur l’antenne de Bleu Alsace et France 3 Alsace, la veille du week-end. Une opération de com ratée grâce à notre présence suivie par les médias locaux et l’AFP. Les hostilités ayant commencé le week-end précédent avec 1 400 voitures anciennes qui ont pu rouler sur une portion de l’A355, avant un nouveau week-end promotionnel qui s’est déroulé le 21 novembre avec un tour en vélo que nous avons également chahuté. Nous y reviendrons.

« C’est sur le trafic routier qu’il faut intervenir pour agir sur la pollution de l’air » explique Dany Karcher, tandis que Bruno Dalpra, quant à lui, a insisté sur le fait que les recours juridiques ne sont pas épuisés.

Dans les prises de paroles, Annie Barth, la propriétaire expropriée, à rappeler la malveillance de Vinci, là où l’entreprise veut donner l’image vertueuse au grand public. L’envers du décor n’est pas si bucolique qu’il n’y paraît. Dans les prises de parole, toujours, notre doyenne sur le terrain, Germaine, a exprimé son désarroi, mais aussi l’importance de se battre pour le climat. Puis ça été au tour de Bruno Dalpra d’introduire les raisons de notre rassemblement suivi par Dany Karcher, l’emblématique ancien maire de Kolbsheim, commune sur laquelle la ZAD du Moulin a permis de freiner l’avancée de Vinci dans ses opérations destructrices.

Le déni étatique opposé à nos revendications s’explique : le GCO est un lot de consolation offert à Vinci par l’État en dédommagement de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

François Giordani, président de la FNAUT Grand Est a souligné l’importance de travailler les mobilités douces pour sortir de la logique du tout-voiture. Julien Haegy, le maire de Duppigheim a évoqué quant à lui, l’air de service que sa commune a tenté d’interdire en remettant en cause le permis de construire. Une action juridique balayée par un revers de la main qui met en évidence le déni étatique auquel nous devons faire face et cette évidence de l’acceptation d’un projet qui juridiquement ne tient pas et pourtant, par on ne sait quelle opération du saint esprit est jugée recevable (on rappelle que le GCO est un lot de consolation offert à Vinci par l’État en dédommagement de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes).

Le GCO est un non-sens au regard de la politique environnementale que devrait mettre en oeuvre l’Etat

Enfin, c’est d’abord l’élue écologiste Ludivine Quintallet, élue à la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) qui a mis le Département face à ses contradictions, notamment en matière d’aménagement du territoire puis la collectivité soutient l’idée d’une liaison entre le GCO et l’aéroport d’Entzheim alors que les infrastructures routières pour accéder à l’aéroport internationale de Strasbourg existent déjà. Ensuite, Sandra Regol, secrétaire adjointe d’Europe-Ecologie-les-Vert, a rappelé les enjeux nationaux dont le GCO ne répond pas par rapport à la politique environnementale d’un État face aux enjeux climatiques à limiter les projets climaticide.

retrouvez un extrait du journal de France 3 Alsace où notre mobilisation est évoquée :

Sujet du journal de France 3 Alsace du samedi 13 novembre 2021 – 19/20

Après les prise de parole, les manifestations ont marché à travers champ par les chemins agricoles, afin de se rapprocher de la barrière de péage. Bruno Dalpra a conclu notre mobilisation en rappelant qu’avec le greenwashing de Vinci, son autoroute ne sera jamais écologique éco-responsable puisque les pseudos compensations ne remplaceront pas ce qui a été détruit.

En quelques images :

Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables