Pollution de l’air : la France renvoyée à nouveau devant la justice européenne

Déjà condamnée par la justice européenne, la France va une nouvelle fois être renvoyée devant la Cour de justice de l’UE pour la pollution de l’air liée au dioxyde d’azote (NO2). Cette fois, elle sera jugée pour la pollution due aux particules fines PM10, a annoncé vendredi 30 octobre la Commission européenne

Bruxelles reproche à la France « le non-respect systématique » des règles européennes en matière de pollution aux particules fines PM10, dont les seuils ont été dépassés à Paris et en Martinique.

L’État français ne peut pas d’un côté dire agir pour une « écologie pragmatique », pour reprendre les mots du Premier ministre Jean Castex en juillet dernier et de l’autre, continuer à soutenir des projets climaticides comme l’est le contournement Ouest de Strasbourg (GCO) ou d’autres projets autoroutiers qui ne sont pas des solutions à décongestionner le trafic routier souvent mis en avant par les promoteurs de ces projets. Le trafic routier, rappelons-le, est l’une des principales causes de la pollution dues aux particules fines PM10.

La pollution de l’air est « une crise sanitaire majeure », faisant « entre 48 000 et 76 000 morts par an » en France selon les estimations[…]

La France a été condamné en juillet par le Conseil d’Etat. Force est de constater que l’Etat ne prend pas de décisions majeurs et surtout, n’agit pas suffisamment vite, malgré un discours qui dit prendre la mesure de la gravité de la situation.

Au début de juillet, le Conseil d’Etat a condamné le gouvernement français à une astreinte historique de 10 millions d’euros par semestre de retard s’il ne durcissait pas son dispositif contre la pollution de l’air dans huit grandes agglomérations (Lyon, Marseille-Aix, Reims, Grenoble, Strasbourg et Toulouse, Fort-de-France, Paris).

Lutter à faire baisser la pollution de l’air liée au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines (PM10), principalement dans les grandes villes, passe par la mise en oeuvre de solutions alternatives au tout-voiture dans le but d’agir sur le trafic routier. Ce n’est qu’en agissant à réduire le trafic routier de façon pérenne, que l’on peut influer efficacement sur la pollution.

Nous ne pouvons pas imaginer que le gouvernement Français, ainsi que les pouvoirs publics, ne soient pas au courant des vraies actions à entreprendre pour agir sur la pollution de l’air. Alors pourquoi continuent-ils à soutenir les lobbies autoroutiers là où mettre une vraie politique environnementale peut être une source d’emplois important et le moyen de reconvertir des métiers ? (tant à imaginer que c’est un aspect économique qui freine l’Etat)