Pollution : « ATMO s’attend en revanche à une montée des émissions de NO x le long de la nouvelle autoroute A355 (GCO) »

Enjeu majeur de santé publique, la pollution générée par le trafic routier n’est pas égale sur le territoire alsacien. Elle suit les principaux axes et ses niveaux sont particulièrement élevés dans la capitale alsacienne. 🥺 Mais alors, il sert à quoi le GCO ?

Cyril Pallarès, directeur opérationnel d’ATMO Grand Est. Photo DNA /Laurent RÉA

La pollution routière inégalement répartie en Alsace

Extrait : « La pollution liée au trafic routier est principalement un problème strasbourgeois. Le phénomène est beaucoup moins marqué dans les deux autres plus grandes villes, Mulhouse et Colmar, où le nombre de véhicules par jour est plus faible, la circulation plus fluide et les habitations plus éloignées des axes routiers. Chez ATMO Grand Est, l’organisme chargé d’étudier la qualité de l’air à l’échelle de la grande région, on se souvient que, lors d’une campagne de mesure à l’aide d’un capteur mobile, du nord au sud de l’Alsace, les niveaux de pollution « explosaient » littéralement à l’arrivée sur les autoroutes strasbourgeoises. »

Les confinements, ont été « une expérience grandeur nature »

Les deux confinements ont permis aux scientifiques d’ATMO de valider cette constatation de façon spectaculaire. « Le premier, du 17 mars au 11 mai 2020, s’est accompagné d’une baisse de 43 % en moyenne des émissions de NO x dans l’agglomération. La pollution aux oxydes d’azote est restée bien en deçà des niveaux les plus faibles observés depuis cinq années. Cette baisse, liée au ralentissement de l’activité, a même été perçue jusqu’aux stations basées à la campagne (-30 %) ainsi qu’au col de la Schlucht ! […] »

« Quelques kilomètres à l’ouest de Strasbourg, ATMO s’attend en revanche à une montée des émissions de NO x le long de la nouvelle autoroute A355 (GCO) »

Le journal local explique que deux stations de mesure ont été implanté à proximité de la nouvelle autoroute en partenariat avec l’exploitant ARCOS. Une a été installée à Vendenheim, dans le quartier d’habitations du Matterberg et l’autre, mobile, est installée à Breuschwickersheim.

« Pour l’heure, les valeurs affichées ne sont pas affolantes. Il est aussi trop tôt pour dire dans quelle proportion le GCO fera baisser la pollution générée par l’axe routier M35 (ex A35) débarrassé d’une grande part du trafic de poids lourds. Le télétravail, les conditions météo différentes, ne permettent pas encore d’effectuer une comparaison scientifique solide. »

Dans cet extrait, qui du scientifique ou du journaliste dit « débarrassé d’une grande part du trafic de poids lourds » ? Quand on sait que le trafic des camions était estimé à plus ou moins 17 000 poids lourds (PL) et qu’avec l’interdiction du transit PL et l’incitation aux routiers dont le port autonome de Strasbourg est sa destination, de prendre le GCO, la baisse estimé serait de 6 000 PL. Sur les 17 000, nous sommes loin « d’une grande part du trafic ».

En tout état de cause, comme nous l’avons toujours dit : la baisse de la pollution liée au trafic routier dans la configuration avec le contournement, n’aura pas de réel incidence puisque les vents rabattent la pollution vers Strasbourg. D’autant, qu’il reste d’autres pollutions générées par le trafic routier comme le « buta-1,3-diène, produit par la motorisation particulière des deux-roues (scooters, motos) commence à être un sujet d’inquiétude, tout comme les particules ultrafines (PUF, de diamètre inférieur à 0,1 micromètre) et le carbone-suie (produit par des combustions incomplètes de combustibles d’origine fossile ou biomassique). » explique ATMO dans l’article des DNA.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables