Le GCO ne peut pas être une solution alternative aux problèmes du trafic

Vendre l’invendable, des élus osent…

Dans le cadre de l’enquête publique relative au projet de l’autoroute de contournement ouest de Strasbourg, la commune de Fegersheim-Ohnheim a été amenée à se prononcer par sollicitation de l’Eurométropole.

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L’argumentation du maire énoncé dans l’article des DNA du 2 juin, est « amusante » et montre comment les pro-GCO orientent leur communication pour tenter d’imposer le projet, face à une opposition déterminée.

Avant -c’est-à-dire jusqu’en 2017- le contournement était présenté comme « LA » solution pour désengorger Strasbourg et permettre de faire baisser la pollution.

Maintenant -c’est-à-dire depuis que la Région et l’Eurométropole veulent mettre en place un grenelle des mobilités (début 2018)- « le GCO est un premier projet parmi un ensemble de solutions à mettre en œuvre pour désengorger la circulation » a expliqué le maire de Fegersheim-Ohnheim à son conseil municipal lundi dernier (le 28 mai).

En exemple de solutions, il en évoque quatre :

  • « autoroute à péage »
    –– alors que le péage a toujours été le frein à l’utilisation du contournement
  • « la transformation de l’A35 en boulevard urbain »
    –– un boulevard fluide avec 145 000 véhicule/jour semaine, ils sont sérieux ?
  • « l’interdiction du transit des poids lourds »
    –– le mensonge est tenace dans le camps des pro-GCO. D’une part parce qu’il n’existe aucune étude qui chiffre ce que représente le transit traversant Strasbourg. Ce transit est estimé à un tiers du trafic camions selon les uns et les autres, soit environ 5 000 camions sur les 16 000 enregistrés en 2011 au niveau de Cronenbourg. Il restera tout de même toujours 11 000 camions. D’autre part, quoiqu’ils fassent, il y aura toujours des poids lourds dans la traversée de Strasbourg. La raison est simple : il y a des commerces et entreprises à livrer et charger dans et autour de Strasbourg.
  • « l’amélioration des transports publics »
    –– la seule vraie solution avancé par le maire, Thierry Schaal

Des solutions sans GCO existent !

L’opposition, quand à elle, reste droite dans ses boites. Le collectif GCO NON MERCI a des solutions, certaines sont regroupées dans un livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons », édité en janvier 2015 et remit à jour en avril 2018.

Les élus favorables au projet sont dans un positionnement de principe, arque bouté dans une posture, même si au fond, ils savent que les opposants ont raison !

Le 15 février dernier, la Région et l’Eurométropole ont lancé le grenelle des mobilités dans une communication les faisant passer pour des novateurs soucieux de leurs concitoyens. En réalité, un grand foutage de gueule. Ça fait plus de 15 ans que les membres de GCO NON MERCI demandent l’étude d’alternatives pouvant agir concrètement sur le trafic. La Région et la CCI ont toujours refusé de les entendre. Aujourd’hui, ils soutiennent l’idée d’un GCO favorisant l’axe nord/sud européen pour le transport des marchandises, transformant ainsi la plaine d’Alsace en couloir à camion. Le désengorgement de Strasbourg n’est finalement pas leur priorité.

Pourquoi l’entêtement ?
Pourquoi augmenter les risques sur des populations ?

Le bon sens serait la mise en place d’un moratoire – ce que réclame le collectif GCO NON MERCI – l’arrêt des travaux préparatoires et la mise en place d’une commission pour l’étude des alternatives possibles permettent d’agir sur le trafic. Une volonté politique simple, concomitante avec le grenelle des mobilités, voulu par la Région Grand Est et l’Eurométropole.