De Castres-Toulouse à Rouen, contre l’A69 et l’A133-A134, au printemps, les luttes contre les projets routiers se soulèvent !
COMMUNIQUE
22 avril 2023
Coalition La Déroute des Routes
contre les routes se soulèvent ! La Déroute des routes prend part à la Saison 5 des Soulèvements de la terre pour faire face au bitume et porter notre proposition de moratoire.
Le réseau routier français est l’un des plus denses d’Europe. En 20 ans, entre 1998 et 2018, le nombre de kilomètres de routes a augmenté de 11,2 % tandis que le nombre de kilomètres de voies ferrées diminuait de 13 % dans notre pays.
En 2018, le transport routier représentait 94 % des émissions de CO2 du secteur des transports. La France le 2ème pays d’Europe qui transporte le plus de marchandises par camion au niveau national, et le 4ème pays d’Europe au niveau international.
Ces chiffres ne sont pas une fierté. Ils sont alarmants, et leur croissance annuelle est effarante au regard des enjeux environnementaux et climatiques actuels et de la catastrophe écologique à laquelle nous faisons déjà face.
Les transports, ce sont également 15 % du budget des ménages. La part des déplacements en voiture individuelle ne cesse d’augmenter (1,7 % par an), alors même que son coût devient insoutenable pour de nombreuses personnes, qui ne peuvent pourtant s’en échapper faute de véritables politiques de développement des alternatives.
« Les élus n’hésitent pas à utiliser de faux arguments »
Dans ce contexte pourtant limpide, le Gouvernement choisit d’alimenter notre course folle dans le tout-routier, d’y condamner les 80 % de Francais·es pour lesquel·es la route reste le moyen de transport contraint. Et pour sacrifier notre biodiversité, nos terres agricoles au bitume, pour y construire de nouvelles routes et partout des entrepôts logistiques, les élus n’hésitent pas à utiliser de faux arguments.
- Les routes ne sont pas des solutions à des problèmes locaux, mais bien des infrastructures pensées au service d’une logique de développement économique. Elles ne désenclavent pas les territoires, d’autant moins lorsque les coûts de péage annoncés en excluent de nombreux usagers.
- Les routes sont le front pionnier de l’urbanisation. Sans routes, pas de nvelles zones d’activités et entrepôts logistiques. Elles livrent de nouveaux espaces naturels ou agricoles à la prédation foncière du privé.
- Les routes sont presque toujours justifiées comme une solution pour fluidifier le trafic. Pourtant, le phénomène du trafic induit est aujourd’hui bien documenté, et estimé à 10% à court terme et 20% à long terme d’augmentation de trafic sur chaque nouvelle route.
« Barrons-leur la route ! »
Depuis Sainte Soline, l’État exacerbe les tensions, soutenant ceux qui voudraient maintenir sous perfusion un système agro-industriel qui s’accapare les terres pour nourrir l’élevage intensif et les semenciers, et stigmatisant celles et ceux qui se soulèvent pour défendre une agriculture nourricière, protectrice des paysan-nes. Un soulèvement réprimé avec violence par Darmanin et tout l’appareil répressif D’État pour protéger, quoi qu’il en coûte, les intérêts des lobbies.
De Castres-Toulouse à Rouen, contre l’A69 et l’A133-A134, au printemps les luttes contre les routes se soulèvent ! La Déroute des routes prend part à la Saison 5 des Soulèvements de la terre pour faire face au bitume et porter notre proposition de moratoire.
La répression sera-t-elle la même pour tenter d’étouffer nos luttes contre des projets routiers destructeurs ? Nous sommes 49 collectifs, réunis à travers toute la France dans la coalition La Déroute des routes. Ensemble, nous portons une proposition de moratoire sur tous les projets routiers, sur le modèle de celui décidé au Pays de Galles en 2021. Aujourd’hui, 55 projets routiers, dont 7 autoroutes, pourraient venir noircir encore le tableau des destructions et polutions à mettre au compte de la politique du tout routier menée depuis des décennies dans notre pays.
Nous sommes à l’heure des choix.
Sacrifier nos biens communs pour le profit de quelques uns. Faire rouler toujours plus de camions, toujours plus de voitures, détruire les forêts et les zones humides, les espèces protégées, morceler leurs habitats, voici les choix clairement assumés du Gouvernement.
Partout, l’État et certains élus continuent de porter à bout de bras et de financer des projets qui datent parfois de plusieurs décennies, dont la faisabilité et l’acceptabilité déclinent au fil des années.
Face à cet entêtement irresponsable, nous, collectifs en lutte contre les projets routiers partout en France, nous nous soulevons. Nous nous mobiliserons dans les semaines qui viennent, en soutien aux actions organisées par des collectifs dans la Saison 5 des Soulèvements de la Terre.
Nous serons présent·es, ce week-end à Saix près de Castres-Toulouse pour « A69, SORTIE DE ROUTE !!! » avec La Voie Est Libre et Extinction Rebellion Toulouse, et à Léry dans l’Eure près de Rouen pour « Des bâtons dans les routes – Festival-action familial et déterminé contre l’autoroute A133-A134 ! » avec Non à l’autoroute A133-A134 et les Naturalistes Des Terres.
No Macadam !
Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables –