Le sous investissement de l’Etat au rail ne lui permet pas d’être concurrentiel à la route !

Le 20 décembre, le ministre des Transports Clément Beaune fanfaronnait d’augmenter le budget pour les transports d’une enveloppe supplémentaire de 800 millions. Quand on sait que le budget pour les projets routiers est estimé à plus de 18 milliards d’euros d’argent public, on voit mal comment les mobilités alternatives à la route peuvent la concurrencer à l’exemple du rail.

Il y a la dette, les choix stratégiques de l’entreprise, etc.

En 2021, 18,7 milliards d’euros de financement public ont été alloués à la SNCF dont 9,4 aux TER régionaux et réseau transilien. C’est beaucoup d’argent. Effectivement, en se basant sur une étude dévoilée par BFM Business, le journal Le Point a relevé en janvier 2022 que l’entreprise a coûté 249 euros par Français, avant même d’acheter le moindre billet de train.

Sauf que nous parlons investissement

Lorsqu’on sait qu’au cours des huit dernières années, pour économiser de l’argent, la SNCF a supprimé 20 000 postes. Qu’aujourd’hui, on nous parle d’un manque de personnel roulant. Il y a comme un problème. Où va-t-on ? Privatisation ? Mort de l’entreprise de service public au profit de l’ouverture à la concurrence ?

Pourtant, dans la stratégie des mobilités de transport du quotidien face aux bouleversements climatiques et écologiques, le rail peut être l’une des options pour concurrencer la route. Redynamiser ce mode de transport a du sens. Pour ça, il faut lui donner les moyens. Mais dans l’absolu, faut-il sauver la SNCF ou développer des sociétés gérant un service de transport régional ? C’est une question qu’on peut se poser, mais ce n’est pas l’objet de notre préoccupation.

Aujourd’hui, le réseau ferré français est malade d’un manque d’investissements pour l’entretien de son réseau secondaire, celui qui est censé assurer les déplacements du quotidien au plus près des habitants. Le cas de la ligne Lauterbourg – Strasbourg est symptomatique de ce constat. L’autre aspect, c’est le manque de personnel roulant pour supporter une augmentation des cadences des trains. Le faux départ du REME à Strasbourg l’illustre et c’était annoncé.

Quand nous dénonçons les 800 millions d’euros que s’appète à investir l’État en plus du budget initial destiné à la SNCF, comme ridicule face aux besoins d’investissements de l’entreprise, il ne s’agit pas de nous opposer son coût par Français. C’est ridicule. Est-ce qu’on vous oppose le coût par Français que représentent les routes en France ? Non, pas du tout. Nous dénonçons les investissements destinés aux nouveaux projets.

Le sous-investissement de l’Etat dans le rail est un fait qu’il lui appartient seul de changer.

L’article du journal Le Point évoque un financement des investissements de la SNCF d’environ 4,5 milliards d’euros en 2020. Il est autour de 2 milliards en 2022 alors que l’entreprise aurait besoin d’au moins 6 milliards.

Ce que nous pointons ce sont les investissements, pas ce que coute l’entreprise.

Quelle mobilité du quotidien
voulons-nous pour demain ?

Elle a toujours été celle qui ce substitue au tout-routier. Celle que nous avons développé dans notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons ».

Nous voulons une mobilité choisie et non subie.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables

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