Le GCO par la racine

Vendredi 15 décembre, ARCOS/Vinci repassait devant le Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) afin de défendre le volet environnementale de son projet d’autoroute à péage pour Strasbourg (GCO).

Voici donc que le conseil rendra un nouvel avis lourdement négatif, voire humiliant après une prestation pitoyable du concessionnaire*. Comment pouvait-il en être autrement : on ne restitue pas la dentelle de la nature à partir de béton et d’asphalte. Mais les lobbyistes du fric et de l’artificialisation des terres y auront cru jusqu’au bout : les ingénieurs des Ponts sont infiltrés jusqu’au sommet de l’Etat (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, Secrétariat d’Etat aux Transports, etc…), et ils tentent de démontrer que les ponts, les chaussées et la pollution qu’ils engendreront sont le remède à tout.

Recommandons à ceux qui demandent le Grand Contournement Ouest (COS ou A355) à cors et à cris de déguster un peu de choucroute et de reprendre contact avec la belle terre alsacienne qui s’offre à leurs pieds : une autoroute favorisant la parade des poids lourds dans nos deux Départements ne sert en rien l’économie locale. Par contre des investissements dans les déplacements propres et durables amélioreront enfin nos mobilités et la qualité de l’air que nous respirons, tout en favorisant le rayonnement de l’Eurométropole.

GCO non merci, mais des transports propres du quotidien, oui, s’il vous plaît, et vite : RER traversants, ferroutage des marchandises, homogénéité technique et dimensionnelle des transports en commun en site propre dans le périmètre du SCOTERS, parkings relais à 20km de la Cathédrale, fluvial électrique, pistes cyclables sécurisées, et écotaxe partout.
Nos personnels politiques ont perdu énormément de temps en négligeant l’expertise des associations de riverains, d’utilisateurs des TC, de protection de la nature, et en réduisant sournoisement leurs moyens financiers le cas échéant.

Demandons aujourd’hui un moratoire sur ce projet délétère !

* »L’oral ne s’est pas bien passé pour le concessionnaire »
indique les DNA dans son édition du 19 décembre 2017.