« Des projets autoroutiers seront abandonnés », assure le ministre des Transports, Clément Beaune

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Clément Beaune n’écarte pas de remettre en question la concrétisation de certains projets autoroutiers en France. Invité vendredi sur Europe 1, le ministre délégué chargé des Transports a annoncé que « des projets autoroutiers seront abandonnés » s’ils « ne correspondent plus aux besoins environnementaux ». Sans détailler davantage, il liste « une dizaine » de projets à revoir ou à abandonner. « On est en train de faire ce travail de recensement et d’analyse », a-t-il expliqué.

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Mardi, Clément Beaune avait déjà laissé entendre une possible mise à l’arrêt de certains projets lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Le membre de l’exécutif avait déclaré : « Nous reverrons un certain nombre de projets, nous prendrons des décisions courageuses, audacieuses, dans les prochains mois Certains projets seront sans doute suspendus ou mis à l’arrêt. »

« Le cas par cas » déjà avancé par le gouvernement sur la gestion conflictuelle des projets routiers, notamment lors des questions au gouvernement le 29 novembre dernier au Sénat. Guillaume Gontard avait questionné le ministre sur le moratoire que nous portons avec la coalition nationale La Déroute des routes. La réponse n’avait pas été une surprise. La réplique du sénateur avait été courte et précise sur ce que nous défendons.

Pourquoi un moratoire ? L’objectif est, précisément, de ne pas prendre les projets un par un, chacun ayant une interaction avec les autres. Il est nécessaire d’avoir une vision globale.

« Certains projets autoroutiers », mais lesquels ?

Le ministre délégué aux transports multiple les déclarations. L’Etat pourrait abandonner certains projet autoroutiers. Mais lesquels ? De son côté, la coalition réfute l’idée du « cas par cas ». Elle exige « une vision globale sur les projets routiers. » Ce que nous défendons au travers du moratoire.

Le JDD évoque la contestation contre le projet de l’A69 Castres Toulouse. Les travaux de construction pourraient démarrer bientôt. Face à une vive contestation, « le concessionnaire avait pourtant assuré que cette construction était « exemplaire » en matière de respect de l’environnement ou de création d’emplois ». Des propos qui nous font sourire avec ironie. Ça nous rappelle les propos de Vinci sur le projet du GCO. On connaît la suite : un projet imposé par l’État contre toute logique environnementale. L’exemplarité en matière de respect de l’environnement n’existe pas. 10 avis négatifs d’organismes d’État l’attestent..

À ce jour, le ministre parle pour gagner du temps. « Nous ne nous sommes pas dupés », commente La Déroute des routes dans une publication Facebook. « D’autant qu’aucune discussion officielle n’a été amorcé avec nous par monsieur Clément Beaune », ajoute-t-elle. Le combat continue !


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