Dans une communication repérée sur X, Vinci Autoroutes fait la promotion d’un colloque sur les mobilités que l’entreprise soutient. Parmi les organisations participantes, deux au moins sont cofinancées par sa fondation.

Vinci Autoroutes est égale à elle-même : bâtir une communication auprès du public en utilisant l’argument écologique de manière trompeuse pour améliorer son image. Cela s’appelle de l’écoblanchissement ou du verdissage. On dit également que c’est green-washing.

Les exemples ne manquent pas comme celui-ci à l’occasion de l’inauguration d’une certaine autoroute à péage à l’ouest de Strasbourg en 2021 où le concessionnaire Arcos a fait rouler des voitures de collection pour promouvoir sa nouvelle route.

Le « en même temps » …

Ici, l’entreprise cherche à nous convaincre de la nécessaire décarbonation des trans–ports grâce au développement des alternatives à la voiture individuelle. Ils sont trop fort. User du « en même temps » pour tromper l’opinion publique.
Les mêmes qui se vantent dans un article exclusif, paru le 12 janvier dans le journal La Tribune, des bons résultats d’exploitation du GCO à Strasbourg. Les même qui ont besoin de véhicules pour rentabiliser leurs routes. En 2023, deux ans après la mise en service de l’A355, le trafic cumulé avec la M35 a bondi de 8,5 %, soit 14 000 véhicules par jour en moyenne.

La publication a également fait réagir Manu Reynaud, 2ᵉ adjoint à la ville de Montpellier, sur X. L’élu Montpelliérain s’oppose avec Autre Com (collectif membre de la Déroute des Routes) au projet de contournement ouest de Montpellier dont Vinci est partie prenante.

Quel culot ! D’un côté le groupe @VINCIAutoroutes promeut la décarbonation des mobilités et la fin de la dépendance à la voiture individuelle. De l’autre il veut imposer avec le #COM une nouvelle méga autoroute de 2×4 voies au cœur de la ZFE de Montpellier. #Greenwashing
MANU REYNAUD, sur X, le 23 février 2024

Une Fondation pour s’acheter une vertu qu’elle n’a pas !

Vinci n’est pas à une contradiction prêt. Pour s’acheter une vertu qu’elle n’a pas, elle possède une fondation : la Fondation Vinci Autoroutes. Là aussi, sur X, nous avons repère une publication pour s’écoblanchir des dégâts que ses routes et projets routiers causent à l’environnement. La Déroute des Routes a réagi avec ce propos : « Une route quelque soit l’habillage que vous lui donnez reste du goudron et du béton. C’est gris et noir. »