GCO : Des mesures compensatoires en trompe l’œil

Dans le cadre des travaux du Contournement Ouest de Strasbourg (GCO), Vinci tente de mettre en avant sa vertu en faveur de l’environnement et la biodiversité. Sauf que…

Problème : comment une entreprise qui détruit des espaces naturels comme ceux qui impacte le tracé du GCO, peut également être celle qui dirige la mise en oeuvre des mesures compensatoires imposées par arrêté préfectorale ?

Il est important de rappeler que le projet a été validé en 2018 par l’État contre toute logique environnementale puisque le préfet Jean-Luc Marx, au moment de signer les autorisations environnementales (août 2018), choisit délibérément d’ignorer les sept avis défavorables versés au dossier. Ces avis soulignent entre autres, les insuffisances du dossier sur les compensations qui ne permettent pas de réparer les destructions que l’autoroute occasionne.
Pire, les avis mettent en évidence un dossier bâclé dans lequel elles pointent notamment la faiblesse des mesures pour réduire les effets des nuisances sonores ou encore, de prévenir des risques d’inondation dus au ruissellement des eaux de pluie.

De fait, la construction du GCO, n’en déplaise à Vinci, est un désastre écologique.

Les espaces détruits sont détruits à jamais !

Aujourd’hui, Vinci veut faire croire au public qu’avec 1315 hectares de travaux de compensation, l’entreprise compense quatre fois la superficie de l’emprise de sa future autoroute. Or, les espaces détruits sont détruits à jamais !

Pour soutenir nos propos, nous reprendrons le travail colossale qui a été entrepris par la Commission d’enquête sur la réalité des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité engagées sur des grands projets d’infrastructures, intégrant les mesures d’anticipation, les études préalables, les conditions de réalisation et leur suivi, initié par le sénateur écologiste Ronan DANTEC, rapporteur.


Dans le cas du GCO, où est l’intérêt commun lorsque l’État, au travers du préfet, ignore sciemment les avis défavorables qui pointent les insuffisances du dossier en matière de compensations? Comment ne pas songer à une collusion entre les décideurs et une entreprise privée ?
À ce jour, alors que les travaux avancent à une cadence soutenue, nous attendons toujours le jugement sur le fond du tribunal administratif de Strasbourg concernant l’arrêté de l’Autorisation environnementale unique.

Dans tous les cas, la communication de Vinci sur le GCO déforme la réalité des faits : les espaces détruits pour construire l’autoroute à péage ne pourront jamais être compensés à la valeur du préjudice sur l’environnement et la biodiversité perdue.

Il est important de souligner également qu’ici, nous évoquons uniquement la partie concernant les pseudo-compensations. Le GCO s’accompagne également d’un remembrement sur plus de 11 000 hectares, où l’agriculture intensive prônée par la FNSEA sort grand vainqueur.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
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