GCO : des compensations en trompe l’oeil

Gungwiller, Osthouse, Lampertheim, Mundolsheim, et là Bergheim, compensations scandaleuses !

Encore un bel exemple de mesures compensatoires à la Vinci. Ici à Bergheim (dans le Haut-Rhin), une peupleraie de 7ha dans une zone humide qui avait été plantée en maïs avant d’être plus ou moins abandonnée et commencé à être replantée en peupliers. Vinci prend le relais financier de la plantation restante à faire, une zone sûre de rester en place… 20 ans !

(extraits du mail reçu)

Je viens vous informer de la finalisation en février de la plantation de centaines de peupliers dans le Ried de Bergheim sur une surface de 7 Ha d’une zone inondable. Mais comment se fait-il que la DREAL accepte ce genre de compromis avec VINCI sur des terrains en nature, certes difficilement cultivables, et plus est distants de plus de 40 KM?
C’est pourquoi, la ferme a commencé à y planter des peupliers. Et c’est lors d’achat de nouveaux plants que la coopérative leur a fait part de la recherche de surface pour les mesures compensatoires du GCO. C’est ainsi que cette opportunité s’est présentée et qui dans ce contexte ne pouvant être refusée.
Les plants seront fournis et plantés par Vinci. Le bénéficiaire devant s’engager à entretenir et ne pourra procéder à la récolte avant vingt ans.
 

Que dit la loi sur la compensation ?

Une compensation écologique ou mesure compensatoire (à ne pas confondre avec la notion anglosaxone d’écocompensation) vise à compenser ou contrebalancer les effets menant à une « perte nette de biodiversité » d’un aménagement ou de la réalisation d’un projet inévitablement ou potentiellement créateur de nuisances.

Éviter, réduire et compenser les impacts sur l’environnement

Les compensations environnementales jugées insuffisantes selon le CNPN

Le dossier du GCO n’aurait jamais dû être validé. 7 avis négatifs d’organismes d’État dont les deux enquêtes publiques environnementales (dossier SANEF / dossier VINCI). Pourtant, en janvier 2018, avant même les enquêtes publiques environnementales, l’État annonçait que le GCO allait se faire. C’était le même jour de l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Coïncidence ? Certainement pas ! En septembre 2018, le préfet Marx signait l’autorisation unique environnement contre toute logique.

En aout 2017, le collectif saluait la sagesse du CNPN et dénonçait l’arrogance de Vinci, entreprise que son PDG voudrait présenter comme vertueuse (foutaise). Lire notre communiqué de l’époque ici :

[COMMUNIQUE] : La sagesse du CNPN et l’arrogance de Vinci.

Rendre des comptes

Dans les rands des opposants des voix s’élèvent à dire qu’il faudra bien qu’un jour les responsables répondent de leurs actes. A commencer par celui qui coule des jours heureux dans le Sud, comme adjoint dans une équipe PS-écolo fraîchement élue ! (*Jean-Luc Marx)… Une réflexion qui suit son cours…