[REVUE DE PRESSE] Canton de Truchtersheim – Assemblée générale des agriculteurs FDSEA et JA. Tous unis contre le GCO ?

 

Les DNA publient le 11 mars 2016, un article sur l’Assemblée Générale des agriculteurs du canton de Truchtersheim, AG pendant laquelle il a beaucoup été question du GCO.

De nombreux élus du secteur étaient présents à cette Assemblée. Quelques-uns du Collectif « GCO non Merci » avaient accroché une banderole près de la tribune « Tous unis contre le GCO ».

Maurice Wintz, vice-président d’Alsace Nature, était invité à participer à la table ronde. Il a rappelé l’inutilité du projet et appelé tout le monde à rejoindre le collectif « Si tous les citoyens s’opposaient et adhéraient au collectif, on pourrait empêcher le GCO ».

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Extraits de l’article :

« Des élus de Griesheim-sur-Souffel et de Dingsheim, farouchement opposés à la construction du GCO, ont accroché une banderole à côté de la tribune : « Tous unis contre le GCO ». Cet appel était soutenu par les interventions de Luc Huber, maire délégué de Pfettisheim et président du collectif GCO non merci, René Wunenburger, maire de Griesheim-sur-Souffel, et Jean-Charles Lambert, maire de Stutzheim-Offenheim, commune qui organise demain l’inauguration de la 6e cabane anti-GCO. »

« Si tous les citoyens s’opposaient et adhéraient au collectif, on pourrait empêcher le GCO », a lancé Maurice Wintz lors de la table ronde, critiquant l’attitude des agriculteurs de négocier leurs compensations en amont. « Prendre les devants, c’est déjà rentrer dans leur jeu. Être opposé, c’est alors de pure forme ».

Le vice-président d’Alsace Nature a clairement pris position : « Ce projet n’est pas utile, il n’est pas d’intérêt collectif. Il y a peut-être des entreprises qui font de bonnes affaires mais ni le Kochersberg ni Strasbourg ». Et d’insister : « On a envie de travailler avec le monde agricole mais au lieu de s’unir, on se chamaille pour des détails. Vinci doit se frotter les mains ».

« Ce n’est pas interdit aux agriculteurs de manifester sauf que le monde agricole doit défendre ses intérêts. Toutes formes d’agriculture peuvent coexister mais il faut que ça soit également rentable », lui a rétorqué Franck Sander, président de la FDSEA du Bas-Rhin.

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« Concernant la consommation foncière, le GCO représentera une blessure qui sera forte et soudaine, contrairement aux pertes foncières pour l’habitat qui se font par grignotage », a souligné Dominique Métreau, chef du service gestion du territoire. Le GCO, cela représente 250 ha d’emprise et 90 axes coupés. Une trentaine d’ouvrages de franchissement à multi-usages seront à aménager.

Le remembrement « qui se fait toujours par un prélèvement mutualisé – on partage le dommage », concernera donc non seulement les 760 propriétaires directement impactés mais aussi d’autres dans le périmètre de l’aménagement foncier. « Le TGV, c’est comparable quant à l’emprise mais pour le GCO, il y a plus de compensations environnementales (hamster, zones humides, espaces protégés) et économiques à prévoir ».

« La profession est opposée. On a réduit l’impact par une 2×2 au lieu d’une 2×3 voies. Le projet doit prendre le moins de foncier possible », a souligné Franck Sander. « D’un côté, on nous dit que l’Etat doit faire des économies mais d’un autre côté, on nous sort du chapeau une aire de stockage de camions et une aire de repos alors qu’il y en a une 10 km plus loin à Brumath. La profession va organiser quelque chose pour exprimer son opposition »

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« Avec ces hectares supplémentaires, Vinci nous déclare la guerre, on ne peut pas l’accepter », a renchéri Dominique Daul, président FDSEA du canton, à qui revenait le mot de la fin.