« Il est vert mon béton ! »

En Alsace, comme dans la plupart des territoires hexagonaux, il y a les paroles d’intentions du gouvernement : l’annonce en février d’un plan de 100 milliards d’euros destinés aux mobilités alternatives au tout-voiture comme le train et la réalité sur le terrain. Cette réalité montre que les pouvoirs publics continuent de soutenir le tout-routier.
Ainsi, alors que les contestations locales se multiplient, le choix des pouvoirs publics de poursuivre plus de 50 nouveaux projets routiers compromet gravement l’atteinte de l’objectif de zéro artificialisation nette des sols mais aussi de neutralité carbone. Une réalité dont Le Canard enchaîné s’est fait écho dans un article paru le 12 avril « il est vert mon béton » montre que l’Etat et les collectivités n’ont toujours pas compris.

Il s’agit avant tout de faire croire au mot d’ordre officiel: « plus de ferroviaire, moins de routes » Sauf que la réalité est tout autre.
Il y a eu le contournement ouest à Strasbourg (le GCO) imposé en 2018 et maintenant ils veulent l’A69 entre Castres et Toulouse (dont les militant·es se mobilisent les 22 et 23 avril), mais pas que : la coalition La Déroute des Routes (qui regroupe une cinquante de collectifs en lutte contre des projets d’infrastructure en France) a identifié plus de 70 projets dont au moins 55 sont contestés. Il y a le discours du gouvernement et ces 100 milliards d’euros annoncés en février 2023 pour le ferroviaire jusqu’en 2040 soit 5,88 milliards par an et la réalité du tout-routier qui se poursuit et qui pèse 18 milliards d’euros en 2023. Une réalité à l’exemple du projet de la rocade ouest à Colmar dans le Haut-Rhin dont le coût est estimé à 50 millions d’euros HT. Un non-sens écologique face aux enjeux climatiques et la fin annoncé des moteurs thermiques.
Nos dirigeants politiques doivent changer leur logiciel d’aménagement du territoire et orienter les investissements routiers vers des solutions alternatives à ce tout-routier : TER, covoiturage, vélo, télétravail, …

réagit Bruno Dalpra, membre de GCO NON MERCI, sur son blog Médiapart.

Avec la coalition La Déroute des routes dont GCO NON MERCI est membre, nous défendons un moratoire sur tous les projets routiers, dans l’attente de leur réexamen au regard des stratégies fixées par l’Etat et des enjeux climatiques, écologiques et sanitaires auxquels nous faisons face. L’objectif est de sortir de la logique du tout-routier dont le contournement Ouest de Strasbourg imposé en 2018 est l’exemple de ce qu’il ne faut pas (plus) faire en France.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables