C politique : La question légale d’agir ou non

Qui est violent ? Cette question tourne en boucle depuis quelques semaines avec le point culminant de ce qui s’est passé à Sainte-Soline le 25 mars… Non parce que si l’on écoute la Macronie au pouvoir, nous défenseur de mère nature, nous sommes des irresponsables, des « écoterroristes » voir même des « ultragauchistes », le nouveau mot fourre-tout du langage gouvernemental actuel pour désigner toutes personnes n’étant pas d’accord avec la ligne Élyséenne défendue par la Macronie et usant de radicalité pour se faire entendre. Un amalgame de mots, de rhétorique pour criminaliser les mouvements écolos et sociaux.

Le délire de Darmanin ! 🙄🤔

réagit Bruno sur sa page Facebook

L’État est très souvent lui-même hors-la-loi

Extrait de l’émission C Politique sur France 5 du dimanche 2 avril 2023.

Invités : • André Comte-Sponville, philosophe (fil rouge de l’émission), • Léna Lazare, militante à Soulèvement pour la Terre, • Anthony Cortès, journaliste, auteur de « L’affrontement qui vient, de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme ? » (Ed. du Rocher).

ÉCOLOGIE : DES MILITANTS « VENUS FAIRE LA GUERRE ? »* – Les événements survenus le 25 mars à Sainte-Soline autour de la question des méga-bassines et l’état de guerre dans lequel les autorités ont plongé la manifestation interroge, notamment sur la question de “qui est violent ?”. Au-delà de cette question, se pose celle autour des moyens d’action que nous avons en tant que militante et militant face à l’arc-boutisme étatique où « l’État est très souvent hors la loi sur un certain nombre de projets. Parfois, il y a un des recours suspensifs et les chantiers continuent. » évoque le journaliste Anthony Cortès qui prend l’exemple du contournement ouest de Strasbourg imposé par l’État alors que 10 avis négatifs d’organismes d’État également, auraient dû suspendre et annuler le projet. –

*« […] venus faire la guerre » fait référence aux propos du président Emmanuel Macron en marge de son déplacement du jeudi 30 mars dans les Hautes-Alpes, interrogé sur les événements survenus à Sainte-Soline le 25 mars.

« L’État est très souvent hors la loi sur un certain nombre de projets. Parfois, il y a un des recours suspensifs et les chantiers continuent »

Le contournement ouest de Strasbourg est cité comme exemple dans l’émission C Politique de ce dimanche 2 avril.

« La question du respect de la loi… L’illégalité n’est pas toujours et même souvent… elle n’est pas du côté des militants qui pratique la désobéissante civile »

Léna Lazare, C-Politique, dimanche 2 avril 2023

Léna Lazare membre Les soulèvements de la terre cite une méga-bassine que le mouvement avait démantelé, jugée illégale plusieurs fois par la justice et qui pourtant reste utilisée par des agriculteurs.

Anthony Cortes quant à lui cite le GCO. Il évoque les 10 avis négatifs d’organismes d’État (sous entendant que ces avis auraient dû faire suspendre puis annuler le projet) et le passage en force des autorités. Il faut également référence à France Nature Environnement (FNE) dont Alsace Nature (l’une de nos associations fondatrices de notre collectif), est membre fédéré. Voir l’extrait vidéo ci-dessus.

Les exemples ne manquent pas.

D’ailleurs, l’histoire continue et se répète avec le projet d’A69 Castres – Toulouse : la préfecture du Tarn a signé fin mars un arrêté pour permettre l’abattage d’arbres jusqu’au 14 avril alors que la loi interdit en principe l’abattage entre le 1er avril et le mois d’août. Les militant·es sur place s’organisent. Nous leur avons même témoigné notre soutien depuis l’Alsace, comme ici.

Qui est violent ?

Se pose alors la question : lorsque l’État ne respecte pas la loi ou s’en arrange ou que la justice trop lente, n’empêche pas des travaux contestés de commencer : que devons-nous faire ?

« Pourquoi devrions-nous adopter une attitude légale alors que l’Etat lui-même se met très souvent hors-la-loi ? »


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables