Alternatives Economiques : « l’A4/A35 [censées être délestées par le GCO] restera très élevé »

Dans une publication paru le 27 octobre 2023, Alternatives Economiques évoque « l’heure de tirer le frein à main » pour les grands projets routiers. Si le média ouvre son article avec la médiatique lutte du moment contre l’A69 entre Castres et Toulouse, il élargit ensuite son propos à l’ensemble des projets routiers actuellement identifiés en faisant référence aux 55 projets relevés par Reporterre en avril 2022. « Ils sont près d’une centaine » dit La Déroute des Routes.

Derrière la lutte contre l’A69 entre Toulouse et Castres, les mobilisations écologiques s’intensifient pour stopper des dizaines de projets routiers défendus par les autorités au nom du développement économique.

Les autres projets routiers affichent-ils de telles carences ? Assez souvent, selon l’Autorité environnementale. Dans une synthèse de ses 104 avis sur des dossiers d’infrastructures routières étudiés entre 2009 et 2018, l’institution évoque les études de trafic qui « ne prennent presque jamais en compte les trafics induits (…) ni les reports modaux possibles », l’absence quasi systématique de mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la focalisation sur les seules espèces protégées « sans une analyse suffisante des effets sur la fonctionnalité des écosystèmes ».

Plus récemment, l’Autorité environnementale a par exemple livré son deuxième avis sur le grand contournement ouest de Strasbourg (GCO), une autoroute de 24 kilomètres ouverte fin 2021. Elle conclut ainsi que « les résultats des projections, qui ont servi à justifier le projet, présentent de telles faiblesses de fond et de forme qu’il n’est pas possible d’en valider les conclusions », ajoutant que « le nombre de véhicules empruntant quotidiennement l’A4/A35 [censées être délestées par le GCO] restera très élevé, comme par conséquent les nuisances associées ».

ALTERNATIVES ECONOMIQUE, 27 OCTOBRE 2023

Alternatives Economiques utilise l’exemple du GCO pour illustrer une partie de son développement. Aussi, l’article mentionne le deuxième avis de l’Autorité environ-nementale délivré le 31 janvier 2022, faisant suite à l’obligation de Vinci de revoir ses mesures compensatoires, des suites de la décision du 23 juillet 2023 du jugement sur le fond des recours des opposants par le tribunal administratif de Strasbourg. La conclusion dit, entre autres, que « le nombre de véhicules empruntant quotidiennement l’A4/A35 [censées être délestées par le GCO] restera très élevé, comme par conséquent les nuisances associées ». Pour mémoire, le dossier du GCO a reçu 10 avis défavorables d’organismes d’Etat.

Grands projets routiers : l’heure de tirer le frein à main

Derrière la lutte contre l’A69 entre Toulouse et Castres, les mobilisations écologiques s’intensifient pour stopper des dizaines de projets routiers défendus par les autorités au nom du développement économique… lire la suite

– REVUE DE PRESSE –


UN ARTICLE QUI RAISONNE AVEC L’ACTUALITE FACE A LA REALITE DU GCO :

Extrait du journal ICI 19/20 de France 3 Alsace du 22 octobre 2023 :
« A ce jour, le GCO ne représente que la moitié des objectifs de Vinci. »

© Extrait du ICI 19/20 ALSACE du 22 octobre 2023



Aujourd’hui, en 2023, deux ans après sa mise en service, l’A355 représente donc à peine la moitié des objectifs de Vinci. Elle reste une mauvaise solution à de vrais problèmes : saturation des axes vers et autour de Strasbourg, pollution et bruit. L’Ae avait pointé l’inutilité de l’autoroute à régler les nuisances constatés sur l’A4/A35 à la hauteur de l’agglomération strasbourgeoise. Tout ça pour ça ?

Et cinq ans après, bis repetita avec l’A69 entre Castres et Toulouse. C’est dramatique. C’est pour éviter que d’autres GCO se reproduise que nous défendons avec la Déroute des Routes, un moratoire sur tous les projets routiers, A69 comprise, dans l’attente de leur réexamen. L’heure n’est plus à la revue.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables