Le transport représente 28% de l’empreinte carbone de la France

Le transport représente 28 % de l’empreinte carbone de la France. C’est intéressant de le savoir, mais attention à la fausse bonne solution du zéro carbone1.

Concrètement, sur le terrain, que fait l’État pour permettre de réduire l’empreinte carbone du pays et agir réellement à limiter le réchauffement climatique ?

Avec 55 projets d’infrastructures routières en cours ou en gestation sur l’hexagone –– relevé par la coalition La Déroute des Routes –– nous pouvons légitimement nous interroger. D’où la demande d’un moratoire.

Quand on parle d’empreinte carbone, la solution avancée par les principaux pollueurs, est le zéro carbone, la solution immatérielle pour s’acheter une vertu. Or, réduire ses émissions polluantes en appliquant le principe de la neutralité carbone1 ne suffit pas.

Pour exemple :

En 2022, les pros nucléaires nous vendent l’idée qu’une centrale nucléaire2 est considérée écologiquement vertueuse parce qu’elle a une empreinte carbone très faible. Seulement, le nucléaire reste une énergie polluante et dangereuse à cause de ses déchets, de sa grande consommation en eau alors que nous connaissons un manque qui devient chronique. Les exemples ne manquent pas.

Pour réduire nos émissions, c’est un ensemble d’actions qu’il est nécessaire de mettre en oeuvre.

La sobriété en est une. Revoir nos modes de déplacements et de transport des marchandises en est une autre. Ce sont notamment les axes de batailles dans lesquelles nous sommes dans la continuité de notre opposition au contournement Ouest de Strasbourg. Agir sur le trafic routier au lieu de construire toujours plus de route est un objectif transversal commun que nous avons au sein de la coalition La Déroute des Routes.

Selon le cabinet Carbone 4, supprimer l’ensemble des trajets courte distance en voiture permettrait de diminuer les émissions de gaz à effet de serre des français de 1,12 tonnes de CO2 par an et par personne en moyenne (Carbone 4, 2019), ce qui représente une réduction de plus d’un tiers de l’empreinte carbone liée aux transports  et une réduction de 10 % de l’empreinte carbone totale – source ecotoxicologie.fr

Pour exemple, découvrez la quantité de CO2e que vous émettez (par personne) pour 10 km :

Équivalent CO₂ par personne en France. Sont incluses les émissions directes, et la production et distribution de carburant et d’électricité. La construction des véhicules (voiture, vélo, batterie, train, avion…) et des infrastructures (routes, rails, aéroports…) n’est pas incluse.

1– Zéro carbone / neutralité carbone : en climatologie et en matière de politique climatique, la neutralité carbone à l’intérieur d’un périmètre donné est un état d’équilibre à atteindre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait – source Wikipédia

2– Les réacteurs nucléaires émettent en moyenne 66 grammes de CO2 par kWh produit. C’est bien moins qu’une centrale au gaz (443 g), au fuel ou, pire, au charbon (960 g). Mais cela reste six fois plus élevé que l’éolien, l’hydroélectrique ou le biogaz (environ 10 g) et quatre fois plus élevé que l’énergie solaire (14 g) – source Le nucléaire, une énergie « sans CO2 » : les intox d’EDF


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables