A69 : cinq ans après le GCO, bis repetita : ça suffit ! Un moratoire et vite, sinon ça va être le ramdam sur le macadam !

Un rassemblement de soutien aux opposants à l’A69 Castres-Toulouse s’est déroulé vendredi 13 octobre à Strasbourg. L’occasion également pour réclamer un moratoire sur les projets routiers écocidaires.

STRASBOURG : NON A69 ET TOUS LES PROJETS ROUTIERS ECOCIDAIRES, OUI A UN MORATOIRE !

Le 13 octobre 2023, le collectif GCO NON MERCI a mobilisé une cinquantaine de personnes sur la place Kléber à Strasbourg pour protester contre le projet de construction de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Le même jour, l’après-midi, deux réunions en sous-préfecture de Castres dans le Tarn se sont déroulés.
Pour notre collectif, il était question de témoigner notre solidarité envers les opposants, en particulier les 15 grévistes de la faim (1) et de faire le lien avec notre combat contre le contournement ouest de Strasbourg (le GCO devenu A355) : cinq ans après, bis repetita avec l’A69 : ça suffit !
Cinq anciens grévistes de la faim contre le GCO étaient présents. Deux d’entre eux ont pris la parole. Rappelons la violence de leur grève en 2018 pour attirer l’attention des décideurs politiques… en vain ! Le déni étatique est un affront à la démocratie. L’Etat de droit invoqué par les pouvoirs publics comme excuse pour ne pas écouter les opposants, n’est pas entendable lorsqu’il existe des contentieux juridiques non purgés. C’était le cas en 2018 dans la lutte contre le GCO, c’est le cas aujourd’hui avec l’A69. On ne va pas refaire ici l’histoire, ni développer les raisons, juste de préciser qu’ « Une Autre Voie » est possible pour La Voie Est Libre.

Conférence de presse en présence de cinq anciens grévistes de la faim contre le GCO :

Le GCO devenu A355, cinq ans après, bis repetita avec l’A69 : ça suffit ! Aujourd’hui, en 2023, l’urgence climatique réclame une pause dans les projets routiers, en vue de leur réexamen. C’est le but du moratoire que défend La Déroute des Routes.

Au-delà du soutien, notre collectif, membre de la Déroute des Routes (2), tenait également à dénoncer l’ensemble des projets routiers en cours ou en gestation sur le territoire dont leur aspect écocide artificialisent toujours un peu plus nos espaces naturels et agricoles. Plus d’une centaine de projets routiers ont été identifiés par la coalition. En Alsace, c’est près de 10 projets. Les enjeux écologiques et de santé publique ne doivent plus être ignoré. Ensemble, nous demandons un moratoire dans l’attente de leur réexamen, comme l’a fait par exemple le Pays de Galles en 2021.

Comment croire en la démocratie lorsque d’un côté, un ministre des Transports dit « écouter », alors qu’il n’entend pas.

Jeudi 12 octobre, 8 organisations (3) dont la Coalition nationale La Déroute des routes (2), avaient rendez-vous avec le ministre Clément Beaune. Tous ambitionnaient de faire-valoir leurs propositions sur la revue en cours des projets routiers et l’interpeller sur la nécessité de suspendre les travaux de l’A69. « Nous en sortons consternées par la surdité du gouvernement à nos appels au bon sens et à la responsabilité, et nous appelons à la mobilisationNotre constat est unanime : le gouvernement ne prend pas la mesure des enjeux et choisit de continuer de nous mener droit dans le mur. Les quelques abandons de projets qui n’ont aujourd’hui plus de faisabilité financière ni politique ne sont absolument pas suffisants. » — peut-on lire dans le communiqué unitaire.

Pour La Déroute des Routes, c’est la poursuite de leur SAISON D’AUTOMNE (10 dates pour défendre l’idée d’un moratoire sur les projets routiers). En Alsace, ça sera le dimanche 22 octobre à Kolbsheim. Notre collectif fêtera également son 20ᵉ anniversaire.

Vendredi, plusieurs autres rassemblements se sont déroulés en France le 13 octobre. En premier lieu : Toulouse, sur la place du Capitol à 19h, comme à Paris au même moment. Le midi, à l’appel de militants des Soulèvements de Terre Lillois, des nordistes ont imité GCO NON MERCI.

Retrouvez quelques images de notre rassemblement :


(1) La veille, La Voie Est Libre (VLEL), par voie d’un communiqué, annonçait la suspension de la grève pour les 12 grévistes restants (trois d’entre eux avaient décidé d’arrêter leur action mardi le 11 octobre, dont Thomas Brail). Tous, entendaient vouloir donner le bénéfice du doute à la rencontre prévue le vendredi 13 octobre en la préfecture d’Occitanie, à la demande du ministre des Transports.
(2) La Déroute des Routes, Réseau Action Climat, France Nature Environnement, la Fédération des Usagers de la Bicyclette, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Agir Pour l’Environnement, le GNSA.
(3) La Déroute des Routes est une coalition qui regroupe une cinquantaine de collectif en lutte contre les projets d’infrastructure routière et dont GCO NON MERCI participe.


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