[COMMUNIQUE] GCO : Tentative de déboisement à Kolbsheim Dépôt de plainte
Vendredi 12 janvier 2018
GCO : Tentative de déboisement à Kolbsheim Dépôt de plainte
Cette tentative de réalisation de travaux préparatoires de déboisement prévus entre le 1er septembre et le 15 octobre 2017 s’est déroulée en infraction à l’article 415-3 du Code de l’Environnement en référence dans l’arrêté préfectoral du 24 janvier 2017. Ceci a amené le Collectif GCONonMerci, par l’intermédiaire d’Alsace Nature, à porter plainte contre les initiateurs de cette tentative de travaux.
Dépot de plainte
Cette plainte a été déposée contre les sociétés Arcos (filiale du Groupe Vinci), Socos et Schott Elagage -prestataire de service-, le 8 décembre 2017 dernier, auprès du service départemental de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) qui instruit désormais le dossier en direction du procureur de la République auprès du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg.
Après les informations qui ont été rapportées sur les difficultés rencontrées par Arcos au cours du CNPN du 15 décembre dernier, notre crainte est de voir, en cas d‘un nouvel avis défavorable du CNPN, le Gouvernement passer en force comme cela a malheureusement déjà été évoqué par Madame Borne, Ministre des Transports, le 13 Novembre lors de sa présence à Strasbourg à l’Atelier Territorial des Assises de la Mobilité.
A nos yeux, une telle décision serait une incohérence majeure entre d’une part, le discours porté par le Président de la République sur la lutte contre le dérèglement climatique et la nécessaire transition écologique au niveau européen et mondial et d’autre part, en France, la poursuite de la mise en place de nombreuses infrastructures autoroutières inefficaces et coûteuses dont celle du GCO de Strasbourg.
ARCOS et la politique des terres brûlées intolérable !
C’est pourquoi l’entière détermination du Collectif GCONonMerci à faire respecter le droit, l’amène à rendre aujourd’hui publique cette nouvelle procédure judiciaire.
Cette communication intervient dans un contexte particulier. En effet, appliquant la politique des terres brulées, les prestataires d’ARCOS multiplient les volontés de déboisements ces derniers jours. De nombreuses communes ont reçu des courriers les informant de futurs chantiers de déboisement sur leur ban communal. Il est intolérable que de tels comportements aient encore lieu en 2018 d’autant plus de la part d’une entreprise qui se veut « exemplaire ». Cela ne peut que conduire à des nouvelles confrontations et, potentiellement, à des dérapages.
La parole donnée doit encore avoir un sens et, si comme la presse l’a laissé entendre, le CNPN a une nouvelle fois émis un avis défavorable (sur le « très bon dossier » comme l’a appelé Madame la Ministre) alors, il est du devoir du gouvernement de rappeler son concessionnaire à l’ordre et d’interdire toute destruction supplémentaire tant que la situation n’est pas clarifiée.
La société ARCOS est l’unique responsable de cette situation. A penser qu’un mauvais dossier environnemental pouvait obtenir l’accord du CNPN, ils ont, semble-t-il, par deux fois maintenant, créé les dérapages de calendrier qu’ils dénoncent aujourd’hui. L’Etat ne peut être tenu responsable de cette situation et c’est donc bien au concessionnaire d’assumer cela dans le cadre des clauses du contrat de concession signé.
Alternatives et devoir d’exemple vis-à-vis des accords* de Paris de 2015
En outre, nous continuons à demander la mise en place d’un moratoire de fait de ce projet, au moyen d’une mission de médiation, demande qui nécessite l’ouverture du dialogue au niveau national.
*accords sur le climat lors de la COP21
[…] GCO : Tentative de déboisement à Kolbsheim Dépôt de plainte […]
» L’association environnementale Alsace Nature (AN), membre du collectif GCO non merci ! affirme avoir déposé plainte contre les sociétés Arcos et Socos (filiales de Vinci, concessionnaire et constructeur de la future autoroute) et contre une société d’élagage. La plainte a été déposée au mois de décembre […] « Dans l’arrêté, il était prévu des mesures, des réducteurs d’impact, affirme Maurice Wintz d’Alsace Nature. Comme l’enlèvement du lierre ou le fait de refermer les cavités pour protéger les chauves-souris. Et visiblement, cela n’a pas été fait. » Certains travaux préparatoires se poursuivent mais le lancement du chantier du contournement ouest de Strasbourg n’est toujours pas autorisé. Le dossier des compensations environnementales attend l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN). La présentation devant les scientifiques s’est mal passée le 15 décembre dernier. Le concessionnaire attend en outre l’arrêté de prolongation de la Déclaration d’utilité publique, qui arrive à échéance le 23 janvier. «