GCO, la bataille des chiffres : mise au point et quelques rappels

Nous constatons des crispations autour du premier bilan officiel, 9 mois après la mise en service de la contestée autoroute A355 de contournement Ouest de Strasbourg, le GCO ou COS, et la M35, portion de l’autoroute A35 déclassée dans la traversée de l’agglomération strasbourgeoise, en vue de devenir un futur boulevard urbain.

Nous tenons à dire à nos détracteurs que nous saluons, que notre argumentation est issue d’un travail au long court autour de la bataille que nous menons depuis bientôt 20 ans. Aujourd’hui, même si le GCO est construit, nous n’avons pas l’intention de rentrer dans les rands.

D’une part parce qu’il y a encore des recours juridiques en cours. D’autre part, parce que la question du trafic routier et ses nuisances dépassent largement le cadre du projet que nous avons toujours contesté. Nous ne le contestons pas pour le plaisir de le faire. 9 avis d’organismes d’État ou commissions comme le Conseil national pour la nature (CNPN), l’Autorité environnementale ou encore, 3 commissions d’enquêtes publiques, ont tous pointé les insuffisances du dossier, tant dans son utilité que dans la non-compensation.

S’il n’y avait pas eu le deal entre le l’État et Vinci sur l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en janvier 2018, jamais l’État ne serait passé en force en août 2018 avec la signature de l’Autorisation environnementale permettant à Vinci de démarrer les travaux.
D’ailleurs, trois ans plus tard, en juillet 2021, la justice administrative a donné raison aux opposants sur 5 des 6 recours engagés. Une victoire au goût amer, puisque l’autoroute était quasi terminée.
Prochainement, Alsace Nature qui porte les actions juridiques pour le collectif, retournera devant le Tribunal administratif de Strasbourg. Les juges auront à réexaminer ce qu’ils ont demandé à Vinci et l’État lors de leur précédent jugement.

Quelques rappels :

Avec du bon sens, on tape « gco non merci«  sur son moteur de recherche et là on trouve l’adresse de notre site internet. Notre collectif également présent sur Facebook et Twitter, et depuis quelque temps nous sommes présents sur Instagram, une plate-forme que nous devons apprendre à utiliser encore.

Pour comprendre notre analyse et interprétation des données rendue publique mardi 30 août, 9 mois après la mise en service du GCO, il y a l’historique de notre expertise sur le dossier, mais également les deux comptages que nous avons effectués cette année, notamment le dernier réalisé en juin :

Affirmer que le contournement transforme l’Alsace en couloir à camions, risque que nous avions pointé à plusieurs reprises avant la mise en service de l’autoroute, aujourd’hui, ce sont les chiffres rendu publique dans le premier bilan qui nous permettent de confirmer nos craintes. Nous l’expliquons dans le communiqué que nous avons produit le 31 août dernier :

Force de propositions

Faire une mise au point, c’est aussi rappeler que GCO NON MERCI n’a jamais été dans une opposition juste pour être opposé – nous l’évoquions avec d’autres mots plus tôt dans le texte. Au contraire, au travers des différentes composantes, nous pensons notamment à l’association ASTUS, les Fédinois contre le GCO, l’ADQV Duttlenheim ou encore Alsace Nature, un travail de réflexion a été mené durant plusieurs années et c’est concrétisé par la publication d’un livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons » dont la première parution date de janvier 2016, avec une réactualisation en 2018. On parle ici :


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables