GCO : « Et de 8 ! » Le CNPN donne un nouvel avis négatif !

Et de 8 !

Le groupe Vinci a beau vanter une infrastructure « construite dans le respect de l’environnement », le Conseil national de la protection de la Nature (CNPN) a un avis différent. Cette institution du ministère de la Transition écologique vient de publier un nouvel avis négatif sur le GCO.

– Info via Rue89 Strasbourg
Les mesures de Vinci pour protéger la nature jugées peu crédibles

Contraint par la justice administrative (1), le concessionnaire ARCOS a présenté un nouveau dossier sur les mesures compensatoires de son autoroute, devant le CNPN.

Après une séance tenue le 23 novembre, l’avis du conseil a été rendu public le 27. Comme en 2016 et 2017, ses experts ont voté un AVIS DÉFAVORABLE par dix voix contre trois et cinq abstentions. C’est le huitième avis négatif d’une longue liste d’avis. Les experts pointent le manque de considération pour les espèces locales et l’absence d’une présentation des premières mesures engagées, puisque l’autoroute est terminée.

Consulter l’avis du CNPN :

https://gcononmerci.org/wp-content/uploads/2023/12/rge-7227_exemple-du-gco.pdf


Manque de considération pour les espèces locales

Concernant l’analyse des impacts, pour les espèces protégées au niveau français et régional : le chiroptères, le Hamster commun, l’Agrion de mercure ou le Crapaud vert – Le CNPN considère que le « tableau de synthèse de l’évaluation » est « plutôt satisfaisant ».

En revanche, ce n’est pas le cas pour l’échelon local, en particulier pour 14 espèces : la Crossope aquatique, les Murins à oreilles échancrées, de Natterer, les Noctules commune et de Leisler, la Sérotine commune, la Bergeronnette printanière, le Bruant jaune, le Gobemouche gris, la Locustelle tachetée, le Martin-pêcheur, le Crapaud calamite ou le Brochet – Le CNPN regrette « l’absence d’indicateurs ou d’études fiables permettant de démontrer une meilleure santé des populations locales ».

Au niveau des plantes, la seule espèce de flore protégée concernée par le projet, la Gagée velue, n’a pas été traitée avec assez de soin : « le nombre de pieds de la population impactée est dix fois supérieur à celui présenté par Arcos, qui a minimisé l’ampleur de la population détruite ». Pour le CNPN, les résultats de la transplantation « ne sont pour l’instant pas concluants ».

Pas de présentation des premières mesures

ARCOS n’a pas jugé utile de fournir des éléments sur les mesures compensatoires qu’il prêtent avoir déjà mit en oeuvre. Le CNPN est d’autant plus circonspect que les travaux étant achevés, il devrait pouvoir analyser l’avancée de ces mesures déjà réalisées.  


(1) ARCOS doit revoir le dossier des mesures compensatoires de son autoroute avant une nouvelle enquête publique loi sur l’eau dans un délais de dix mois, à compté de la décision des juges du tribunal administratif de Strasbourg, rendue le 20 juillet 2021 dernier –

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