[COMMUNIQUE] GCO : des bulldozers dans la forêt, des marionnettes au gouvernement

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
12 septembre 2018

L’Etat français, phare mondial des droits de l’Homme et de l’écologie, montre l’exemple en agressant des militants non violents et des élus locaux, nationaux et européens, et en dévastant des forêts séculaires, au nom du développement durable !

Le massacre en cours doit permettre la réalisation d’une autoroute, dont l’effet ne sera pas de décongestionner l’A35 comme on n’arrête pas de l’affirmer, mais de favoriser le transit international nord-sud. Vive le développement durable.

Alsace Nature et le collectif GCO Non merci constatent trois choses :

– localement l’Etat est incapable de faire la démonstration de sa capacité à faire respecter ses arrêtés à Vinci. Pour les déboisements sauvages à Vendenheim[1], il faut s’en tenir à la communication de Vinci qui assure bien entendu que tout est fait dans les règles. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Où sont les services de l’Etat pour contrôler un minimum ? La DREAL que nous avons contactée dès lundi matin ne nous a toujours pas répondu… Mais les gendarmes sont peut-être aussi mandatés pour surveiller Vinci ! En tous cas, cela laisse présager d’une bonne gestion du chantier et des mesures compensatoires pour la suite.

– au niveau central, à quoi sert un ministre de l’écologie ? Alors qu’une délégation est censée le rencontrer jeudi matin, les déboisements se poursuivent de plus belle, et il est incapable de les suspendre le temps des discussions. Soit il cautionne le passage en force, soit il n’a aucun pouvoir. Une marionnette dans un théâtre de marionnettes à la solde des multinationales ?

la violence totalement injustifiée montre que l’Etat est en train de perdre le sens de la mesure et de l’intérêt général. Il y aura un avant et un après GCO. Il est hors de question que nous continuions à jouer à la parodie de démocratie que l’on nous propose. Nous sommes plus déterminés que jamais à défendre nos convictions, mais nos modes d’action vont évoluer et sans doute s’éloigner des salons dorés des pouvoirs publics.

[1] Nous avons clairement constaté que les lierres n’avaient pas été coupés préalablement comme prescrit, et, sur la base de ce que nous avons pu voir malgré les forces de l’ordre, les écorces n’ont pas été inspectées comme il aurait fallu.