Transports : Les émissions de gaz à effet de serre restent trop élevés

D’un côté, un président qui parle…
De l’autre, un ministre délégué aux transports qui use de la langue de bois…
Au centre, des élus locaux arc-boutés sur un modèle de déplacement dont la voiture reste le cœur de leur politique de mobilité, saupoudré de quelques investissements dans les autres mobilités (vélo, transports en commun comme le bus ou les TER…).
Quant aux actes face aux enjeux écologiques et de santé publique, le constat est sévère. Sur le terrain, nous attendons les vrais changements. Faire une pause sur les projets routiers en est un. A quand une vrai politique des déplacements pour sortir les usagers de la route de la dépendance à leur voiture ? « Des actes et non des mots » dit La Déroute des Routes. Marre des blabla-bla !

Climat : certains titres de journaux laissent entendre que tout va bien. La réalité reste inquiétante.

La France poursuit un rythme de 4,3% de recul des émissions de gaz à effet de serre sur le premier semestre 2023 par rapport aux six premiers mois de 2022, a annonce mardi 3 octobre le CITEPA, chargé de cet inventaire national. Cette baisse, fondamentale pour la lutte contre le réchauffement climatique, a été rendue possible grâce aux réductions réalisées dans le secteur de l’industrie (-10%), de la production d’énergie (-8%) et du bâtiment (-7%), notamment sous « l’effet de la hausse des prix de l’énergie », explique le CITEPA. En d’autre terme, il n’y a pas de réelle prise de conscience structurelle qui explique ces réductions. Seule le contexte lié à la crise énergétique en est la cause.
Et le Transport dans tout ça ? CITEPA évoque le secteur aérien qui poursuit, lui, son rebond post-Covid, « avec une hausse de 25% des émissions des vols intérieurs au premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2022, et une hausse de 34% pour les vols internationaux ».

Pour tenir les objectifs de la France, soit une baisse de 55% des émissions à l’horizon 2030, il faut « aller deux fois plus vite », a toutefois réaffirmé Emmanuel Macron. Dans les faits, on peut en douter. Sur le terrain, les ONG, associations ou collectifs citoyens attendent les actes.

Quand aux transports routiers, bizarrement, beaucoup de médias de l’abordent pas comme ici avec l’AFP. Il est vrai que le secteur traverse des remous et polémique forte en cette rentrée 2023.

Or, blablabla avec le transport…
Rapport 2023 HCC

Le secteur routier reste un secteur dont les émissions restent trop importante et le gouvernement ne fait rien alors qu’il le pourrait.

Imaginez un Président déclarer : « on aime la bagnole, et moi je l’adore » et dans le même temps, promouvoir une planification écologique dont l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Ah ?!! Quoi ??!!!! Macron l’a fait !

Imaginez un Président déclarer : « on aime la bagnole, et moi je l’adore » et dans le même temps, promouvoir sa feuille de route sur la « planification écologique » […]. En attendant, en 2022, les émissions des transports ont augmenté et représentent 32% des émissions totale de la France, avec une majorité attribuées à la voiture — C’est ce qui ressort du rapport 2023 du Haut Conseil pour le Climat (HCC). « La France n’est pas prête » face aux enjeux climatiques, dit-il. De son côté, le CITEPA évoque une baisse « de 1,5% entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023 » dans son rapport rendu public le 2 octobre. Or, cette baisse est insignifiante pour avoir un réel impact alors que le gouvernement peut faire beaucoup plus qu’il ne veut pas entendre.

Quand nous demandons avec La Déroute des Routes de sortir de la logique du tout-voiture (et du tout-camion) pour favoriser les autres mobilités, ce n’est pas pour le plaisir de contester pour contester.

Dans un article paru en juin, Bon Pote qualifiait le rapport du HCC d’« excellente synthèse » pour « quiconque le lira de réfuter le greenwashing du gouvernement ». A l’époque, les annonces sur la planification écologique était attendues pour juillet. Trois mois plus tard, rien n’a changé.

32% des émissions de la France concernent les transports dont 68 Mt dqCO /voitures et 33 Mt éqCO /PL. Dire qu’avec la voiture électrique (VE) tout va s’arranger — l’excuse pour ne pas vraiment agir — est faux ! Les voitures électriques ont le même rejet de particules fines que les voitures thermiques (VT), essence ou diesel — source jechange.fr. De fait, la VE n’est pas si vertueuse qu’on voudrait nous faire croire.

VE ou VT, dans l’absolu, elles ont chacune des avantages et des inconvénients. Sur le fond, la bataille n’est pas de savoir quelle technologie doit être utilisée, mais plutôt : comment réduire le nombre de véhicules tout en garantissant une mobilité choisie et efficace pour chacun.

GCO NON MERCI, le 29 septembre 2023 — commentaire Facebook

La mise en service du GCO n’a rien changé dans la saturation du réseau routier autour de Strasbourg.

VOITURE ELECTRIQUE VS VOITURE THERMIQUE :
STOP OU ENCORE ? !! ET LE CLIMAT DANS TOUT ÇA ?

Face aux enjeux climatiques et la nécessaire absolue de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, les partisans du tout-voiture veulent nous faire croire que les objectifs seront tenus d’ici 2050 grâce à l’émergence des nouvelles technologiques que représentent pour le transport les véhicules électriques. Or, dans l’absolu, elles ont chacune des avantages et des inconvénients puisque qu’aujourd’hui, grâce aux avancées techniques, un véhicule thermique a une pollution équivalente à un électrique (en ce référence aux études).

Sur le fond, la bataille n’est pas de savoir quelle technologie doit être utilisée pour réduire les émissions polluantes (et de facto, d’autres nuisances comme le bruit), mais plutôt de chercher comment réduire le nombre de véhicules tout en garantissant une mobilité choisie et efficace pour chacun.

Aujourd’hui, en France, alors que le Président Emmanuel Macron dit comprendre les enjeux écologiques, sur le terrain, nos politiques publiques restent arc-boutées sur des modèles de déplacement du siècle dernier et ce n’est pas bon pour le climat !


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons, milite pour des mobilités douces et durables