Concessions d’autoroute : doit-on renationaliser ? « Le sujet revient régulièrement sur la table. Mais pour l’heure, personne n’est parvenu à sortir de l’impasse. »
L’avancement deux projets autoroutiers, l’A69 Castres Toulouse dans le Tarn et l’A133-A134 du côté Rouen en Seine-Maritime, (re)met en lumière une problématique que nous avons nous aussi évoqué à plusieurs reprises : la privatisation des autoroutes. Depuis 2005, elle assure de confortables dividendes aux actionnaires des entreprises concessionnaires d’autoroute. Cet argent non réinvesti représentant quatre cinquièmes des bénéfices autoroutiers. C’est autant d’argent qui manque dans les caisses de l’Etat pour l’entretien du réseau routier français.
Le GCO : tout ça, pour ca ? !!
En 2023, au moins 7 projets autoroutiers concédés questionnent.
Les superprofits des concessions d’autoroute : Le ministre de l’Économie lui-même a admis que cette rentabilité était anormale, bien supérieure à ce qui était prévu lors de leur privatisation, en 2005. Le sujet revient régulièrement sur la table. Mais pour l’heure, personne n’est parvenu à sortir de l’impasse.
Ouest-France, « Nous nous sommes trompés[…] », publié le 29 avril 2023.
Le serpent de mer de la renégociation des contrats d’autoroutes ou alors : renationaliser ?
‘ « Nous nous sommes trompés. » Il n’est pas si fréquent de voir un homme politique admettre une erreur, comme l’a fait Bruno Le Maire lors de son audition devant les députés le 22 mars 2023. Le ministre de l’Économie a admis que la rentabilité des concessions autoroutières était anormale, bien supérieure à ce qui était prévu lors de leur privatisation, en 2005, par le gouvernement dirigé par Dominique de Villepin… Dont Bruno Le Maire était alors le directeur de cabinet ‘ – rapporte Ouest France dans son article du 29 avril.
‘ C’est la faute originelle, mais ce n’est pas la seule. Au fil des années, différents gouvernements ont eu recours aux sociétés d’autoroutes pour leur faire financer d’importants travaux. Avec une contrepartie : l’allongement de la durée des contrats[…]. Sans compter des risques de « surcompensations » ‘.
Ouest France reprend le terme utilisé par la Cour des comptes dans un référé de 2019 et fait référence au décidé en 2015 et où à l’époque un certain Emmanuel Macron était ministre de l’Économie.