Méga-camions ou comment tuer le fret ferroviaire ou fluvial !
– mise à jour le 10 mars 2024
Voici la dernier coup de poignard de l’Union européenne contre le fret ferroviaire, mais également contre le fret fluvial : autoriser les « méga-camions » (ou méga-trucks).
« Une décision a contre sens »
dit La Déroute des routes sur X.
Autoriser ce genre de méga-camions pénaliserait lourdement le fret ferroviaire, impacterait le fret fluvial, et engendreraient de multiples impacts sur la sécurité et le trafic routiers, la qualité de l’air et le climat.
Autoriser les méga-camions, c’est :
- 6,6 M t.CO2 supplémentaires par an ;
- des travaux considérables d’adaptation des infrastructures aux frais du contribuable ;
- plus d’insécurité routière ;
- la tentation d’un moyen au détriment des autres modes de fret (ferroviaire ou fluvial).
Pour France Nature Environnement (FNE), autoriser les méga-camions est « en contradiction totale avec les objectifs de report modal du Green Deal ».
Durant la semaine du 11 au 14 mars, le Parlement européen veut adopter la révision de la directive sur les poids et dimensions des camions en Europe. Ce texte généralise le passage aux frontières des 44 tonnes (la limite est à 40 tonnes aujourd’hui), sous prétexte de favoriser l’électrification des camions en prenant en compte le poids des batteries. Pire, il autoriserait la circulation entre États de méga-camions de plus de 25 m de long (au lieu de 16,75 m actuellement) pouvant transporter jusqu’à 60 tonnes de marchandises. De telles autorisations pénaliseraient lourdement le fret ferroviaire, et engendreraient de multiples impacts sur la sécurité et le trafic routiers, la qualité de l’air et le climat.
Méga-camions : l’Europe s’apprête à leur ouvrir un méga-boulevard
Imaginez les dangers de circulation de ces mastodontes sur les routes, qui ne sont autorisés jusqu’à présent que dans une poignée de pays européens ! Le ralentissement dû au doublement de deux poids lourds de gabarit différent sur l’autoroute, les conflits avec des véhicules particuliers en sortie de bretelle autoroutière, avec des usagers vulnérables si les engins s’égarent sur des routes nationales – ou pire, départementales – pour achever leurs livraisons ou parce que l’autoroute est exceptionnellement fermée… lire la suite
– REVUE DE PRESSE –
Avec la coalition, nous demandons un moratoire -[1] sur tous les projets routiers ET des investissements fléchés vers le fret ferroviaires -[2], ainsi qu’une réflexion globale sur le développement effréné de l’économie de la logistique !
Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables –
