Entre Reichstett et Hoerdt : encore du bétonnage en projet !
Encore de l’accaparement de terres et d’espaces naturels en projet dans le Bas-Rhin. Le Parc du Ried est un projet qui menace 40 ha de terres agricoles et espace boisé sur la commune d’Hoerdt. Un collectif veut s’y opposer.
Au nord de l’Eurométropole de Strasbourg, l’EcoParc rhénan de Reichstett prend forme. La zone d’activités construite sur l’ancien site de la raffinerie se prépare à accueillir 50 entreprises et 1500 salariés d’ici 12 mois. Une reconversion du site qui permet de dynamiser l’économie locale tout en évitant d’accaparer de nouvelles terres.
Jusque-là, le projet est une reconversion d’un site industriel réussi. Mais, parce qu’il y un « mais« , l’investisseur parisien Brownfields, propriétaire du parc d’activités EcoParc rhénan à Reichstett a racheté l’ancien terrain de l’établissement public de santé Alsace Nord (EPSAN), situé à Hœrdt et Vendenheim, attenant à l’EcoParc. Son intention est d’étendre la zone d’activités actuelles vers le nord en créant le Parc du Ried, destiné à des PME et PMI, selon une info du Journal des entreprises.
NON à la nouvelle zone industrielle de Hoerdt, avec l’EPSAN, de Reichstett jusqu’à l’autoroute
Au premier regard, on pourrait se réjouir d’une reconversion de l’ancien hôpital de l’EPSAN. Sauf que Brownfields a racheté l’ensemble du bien immobilier soient 40 ha comprenant un espace boisé et des terres agricoles, en plus des anciens bâtiments de l’hôpital, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus.
Pour le collectif Basse-Zorn Vivant (collectif de défense du bien-être du vivant dans la Basse-Zorn, vivant humain, animal et végétal – voir son site web ici), il est hors de question de voir la création d’une nouvelle zone industrielle détruisant à jamais des terres agricoles.
NON à la création d’une zone industrielle supplémentaire détruisant à jamais des terres agricoles, NON à la destruction de la plupart des bâtiments de l’hôpital, OUI à une autre réutilisation de l’hôpital avec une vision d’avenir et NON avec une vision désuète, qui reproduit les erreurs du passé…
Pour rallier à eux les personnes d’accord avec leur vision, le collectif a lancé une pétition à destination de l’ensemble des élus et des citoyens de la Basse-Zorn. Pour la signer, rendez-vous ici.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Les élus de la Basse Zorn ont voté « POUR » un projet de réalisation d’une nouvelle zone industrielle qui s’étendrait de Reichstett jusqu’à l’autoroute de Hoerdt, en englobant l’hôpital de Hoerdt.
Au départ le sujet ne comporte que la réhabilitation de l’hôpital EPSAN. Mais ne trouvant personne intéressé pour le moment, et aucune idée de réaffectation de ce site magnifique et riche d’une biodiversité incroyable, les élus ont accepté de sacrifier l’hôpital et les terres agricoles autour à l’entreprise Brownfields. Cette nouvelle zone propulserait l’ensemble avec les nombreuses zones existantes autour, au rang de « plus grande zone d’activité du grand Est ».
Pour le collectif Basse-Zorn Vivant, il est essentiel de faire savoir aux élus que ce n’est pas le bon choix, et qu’il y a d’autres solutions.
Trop de projets menacent des terres agricoles et espaces naturels dans le Bas-Rhin
Face aux enjeux écologiques, la raison doit nous obliger à freiner l’artificialiser des sols et d’éviter autant que possible d’accaparer des espaces agricoles et naturels. La multiplication des projets de zones d’activités et routes dans le Bas-Rhin est inquiétante : liaison GCO-Entzheim, la VLIO, les zones d’activités à Hangenbieten et Hatten… Soutenir l’économie est important. Les élus sont dans leur rôle. Toutefois, à l’échelle du territoire et dans l’objectif de réduire les artificialisations des sols, il convient aux élus de travailler à occuper les espaces industriels déjà existants et ou d’encourager la réhabilitation de sites inoccupés sans accaparer de nouvel espace ou du moins, d’en limiter l’impacte au maximum.
Ne vous inquiétez pas, les chinois nous nourriront !
Nous n’auront plus besoin de paysans, de nature et tout ces choses superflues.