Réduire la place de la voiture en ville est-il aussi impopulaire qu’on le pense ?
La question de la place de la voiture en ville est un sujet que nous avons déjà traité dans plusieurs de nos articles. Les pro-bagnoles font souvent preuve de véhémence, comme en témoignent les tensions liées au projet du tram Nord à l’Eurométropole de Strasbourg. Pourtant, l’idée reçue sous-jacente à l’impopularité de la mesure est fausse.
« Le drame de la mort de Paul, cycliste de 27 ans tué par un automobiliste sur une voie cyclable à Paris le 15 octobre dernier, est revenu questionner la place de la voiture en ville. Au nom de la transition écologique et de la santé publique, la tendance est déjà, depuis quelques années, à la limitation de la place de la voiture », introduit The Conversation dans un article du 31 octobre.
Cette question est un sujet que nous avons déjà abordé à plusieurs reprise.
« Les maires, toutefois, se montrent souvent frileux, de crainte que la mesure soit considérée comme impopulaire par leur électorat. Cela tient pourtant de l’idée reçue », souligne l’article.
Le problème est d’abord personnel. Seulement, pour sortir de la logique du tout-voiture il faut de la pédagogie. Les convaincus seuls, ne peuvent pas changer un mode sociétal construit depuis près d’un siècle autour de l’essor de la liberté individuelle au travers l’automobile. Pour s’en convaincre, nous avons aussi besoin d’élus qui comprennent que réduire la place de la voiture ne veut pas dire qu’elle doit être complètement éliminée. Il faut juste être en capacité de réorganiser l’espace public urbain tout en tenant compte des déplacements pendulaires dans lequel des alternatives à la voiture sont possibles si et seulement si on est capable d’être pédagogue. Il n’y aura pas de solutions pour tout le monde, mais si nous pouvons réduire une part des nuisances, on en réduit ses conséquences globales.
C’est ce que nous avions introduit dans notre article « La place de la voiture en ville : l’impérieux casse-tête ! » Cela reste une évidence.
Sur les huit dernières années, 12 sondages ont été menés sur ces questions, sur des échantillons de plus de 1 000 personnes représentatifs de la population ciblée (méthode des quotas), dont les résultats et la méthodologie sont en accès libre. Ces sondages montrent que les opinions sont majoritairement en faveur de la plupart des mesures proposées, mais que l’adhésion dépend surtout de la nature de celles-ci.
Réduire la place de la voiture en ville est-il aussi impopulaire qu’on le pense ?
La réponse est non. Pour vous en convaincre, reportez-vous à cet article ↓
Réduire la place de la voiture en ville est-il aussi impopulaire qu’on le pense ?
Piétonnisation de l’espace public, limitation de vitesse à 30 km/h en ville, zones à faibles émissions, politiques de stationnement plus ou moins restrictives… les mesures visant à encadrer l’utilisation de la voiture sont à l’ordre du jour, tant dans les politiques locales que dans le débat médiatique… lire la suite
– REVUE DE PRESSE –
–
Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons, milite pour des mobilités douces et durables –