Coup de chaud : Que fait le gouvernement ?

L’été 2023 s’annonce encore comme une période difficile pour nos ressources hydriques : « pas d’eau, pas de vie ! ». On pense à la Franc, voir à l’Europe qui peine à se réveiller pour faire face, là où dans certaines régions de la planète, l’accès à l’eau est très difficile… Là où elle pousse à l’exode et son manque, tue. Avec le réchauffement climatique, l’Europe suffoque. L’activité humaine est clairement en cause.

En 2019, alors que nous étions en alerte sécheresse dans le Bas-Rhin, que de nombreuses rivières étaient à sec dans certaines zones, comme dans de nombreux autres départements français, SOCOS — en charge de la construction du contournement ouest de Strasbourg (GCO), autoroute concédée imposée par l’État quelques mois auparavant — faisait arroser tranquillement les différents secteurs en travaux. Bis repetita en 2020.
Combien avions-nous été choqué de voir la préfecture laisser faire ? Au nom de quoi Vinci avait-il le droit de prélever de l’eau pour arroser là où les particuliers et collectivités avaient interdiction d’arroser les jardins ?

2023…

Que fait le gouvernement ?

L’été 2022 a fait beaucoup plus de morts en lien avec la chaleur que ce que l’on croyait. Selon les données publiées lundi 10 juillet par une équipe de chercheurs de l’ISGlobal, en Espagne, et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en France, près de 62 000 personnes dans 35 pays seraient mortes à cause de la chaleur qui a submergé l’Europe du 30 mai au 4 septembre 2022. […]

Depuis quelques années, l’Europe est identifiée comme un « hotspot » climatique majeur : la région surchauffe à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, selon les données de l’OMM. Selon les chercheurs franco-espagnols, le réchauffement observé depuis 2015 est associé à 18 547 décès supplémentaires pour chaque augmentation de température de + 1 °C. A partir de ces calculs, ils estiment que le fardeau de la chaleur sera de plus de 68 000 morts en moyenne chaque été d’ici à 2030, plus de 94 000 d’ici à 2040 et plus de 120 000 d’ici à 2050. « Tout cela, si on prend en compte la vulnérabilité de la population en 2022, qui a subi en parallèle une vague estivale de Covid-19 », précise Hicham Achebak.

Delphine Roucaute, Le Monde, le 10 juillet 2023

Que fait le gouvernement ?

Il continue de soutenir les projets climaticides tout en faisant croire qu’il agit (des fonts budgétaires pour le transport ferroviaire ou le vélo mais continue de soutenir des grands projets routiers comme l’A69, A31bis, A154 ou encore l’A133-A134). Il défend coûte que coûte un monde qui n’est pas le nôtre, un monde capitalo-libéral acculé dont l’écologie n’a de sens que si elle permet à quelques-uns/unes de conserver leur tour d’ivoire. Il s’attaque aux militant·es qui lui demandent de sortir de son inaction climatique (et sociale). Il fait dissoudre les soulèvements de la terre et menace d’autres organisations citoyennes et écologistes. Il donne raison à la FNSEA qui nous empoisonne avec sa chimie et sa volonté de remettre en cause le commun qu’est l’eau avec notamment la privatisation de la ressource dont la Coordination Rurale se fait complice.

Que fait le gouvernement ?

Oui, nous sommes inquiets !


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables