Accaparement d’espaces naturels à Plobsheim : enquête publique jusqu’au 30 avril.

L’intérêt économique doit-il nécessairement permettre l’accaparement de terres agricoles et ou espaces naturels, alors qu’il peut exister d’autres possibilités ?

Le projet d’implanter le siège social de Mack International France, propriétaire d’Europa-Park, ainsi qu’une filiale multimédia à Plobsheim, au sud de Strasbourg, progresse. Peut-on relever dans un article de Rue89 Strasbourg du 9 avril 2021.

Une localisation aux multiples atouts, sauf pour la biodiversité ! – @parcplaza.net

Ici, une fois encore, comme à Hatten (nord Alsace), se pose la question d’un projet accaparant des terres agricoles avec en plus la destruction d’espaces natu-rels censés être protégés. 2,9 ha sont concernés. Pourtant, cette artificialisation pourrait être évitée. L’Eurométropole de Strasbourg compte de nombreu-ses friches et ou espaces de bureaux récents et vident.

« […] la zone de 2,9 ha où doivent s’installer ces 6 000 m² de bureaux est une terre agricole, qualifiée de « zone écologique ou paysagère sensible à préserver » par le Scoters. […] et tant pis pour les espèces protégées qui y ont élu domicile et pour la « zone écologique à préserver ». Le changement de majorité en 2020 à l’Eurométropole n’a semble-t-il pas modifié les ambitions du projet. »

extrait Rue89 Strasbourg – 9 avril 2021

Une Enquête publique a démarré. Le dossier est consultable en mairie de Plobsheim, au centre administratif à Strasbourg et en ligne sur Strasbourg.eu. Vous avez jusqu’au 30 avril pour déposer vos remarques et avis auprès du commissaire enquêteur.

Limiter l’impact environnementale : vraiment ?

Les DNA détaillent les mesures entreprises pour limiter l’impact environnemental – « MackNeXT : ce que nous apprend le dossier d’enquête publique »

« Le projet s’inscrit dans le corridor écologique de la « trame verte et bleue » identifiée au PLU de l’Eurométropole. Il a ainsi fait l’objet de prescriptions particulières de la part de l’Autorité environnementale. Au final, il privilégie « la logique d’évitement des incidences sur l’environnement plutôt que leur réduction ou leur compensation ». Gestion « économe » du foncier, limitation des surfaces artificialisées « au strict minimum », création d’une zone tampon entre la végétation des rives du cours d’eau et les futures constructions, architecture bioclimatique, chauffage par énergies renouvelables, etc. seront mis en œuvre.

Pour le lézard des murailles et les chiroptères, espèces protégées repérées sur site, le porteur du projet s’engage à des mesures de préservation (on ne touche ni aux boisements et à leurs lisières, ni au cours d’eau, l’éclairage est limité…) et d’accompagnement telles que la création de micro-habitats ou la gestion différenciée des espaces verts. »

Sauf que quoique entreprendra le porteur du projet, il y aura forcément un impact sur la biodiversité. Ici, les mesures proposées restent du greenwashing. Préserver la nature et limiter l’artificialisation des sols commence par limiter l’accaparement des terres agricoles et espaces naturels en privilégiant des zones déjà urbanisées ou, comme proposé précédemment dans le texte : des friches et ou l’utilisation de bureaux vides déjà construits.