Apocalypse

Mardi 28 février, Sylvain Metz, Président de l’ADQV, et membre de notre collectif, a pris la parole en troisième partie de la réunion publique organisée par la commune de Duttlenheim. Avant de se lancer dans la lecture de son texte, il a remercié le maire de lui avoir permis de s’exprimer et d’apprécier son « geste démocratique » et d’ajouter :

« je vais vous raconter une histoire, non pas pour endormir les enfants mais pour réveiller les adultes. »

Duttlenheim le 28 février 2017

Apocalypse

Que l’on soit croyant ou non, la vie sur notre belle planète bleue relève du miracle. Ce grain de poussière dans l’univers se trouve à la distance idéale par rapport à notre étoile le soleil. Une collision il y a 4,5 milliards d’années avec une autre planète a donné à la terre son inclinaison de 23°. La lune est née de cet évènement ; sans elle, la terre aurait une oscillation telle que la vie y serait impossible. Puis l’eau a été amenée par des météorites de roches et de glaces. Une fois les bases de la vie en place, les premières bactéries ont produit de l’oxygène pendant des millions d’années et la vie s’y est développée. De multiples espèces sont apparues puis ont disparu. Enfin il y a 2 millions d’années environ est apparue une espèce fragile mais ayant une capacité cérébrale lui permettant de compenser cette fragilité !Depuis cette époque, l’homme primitif puis l’homme moderne n’a eu de cesse de modifier son environnement afin d’améliorer sa condition de vie. Pendant de nombreux millénaires, il a été soumis aux dures lois de la nature, puis vint la révolution industrielle grâce à laquelle l’homme put enfin dominer cette nature hostile ! L’énergie de cette émancipation a d’abord été le charbon avec la machine à vapeur, puis grâce au pétrole le moteur à explosion. Cette révolution technologique nous a permis de faire un bon phénoménal. Plus besoin de travailler comme des esclaves, les esclaves mécaniques le font pour nous. L’espérance de vie a fortement augmenté, à condition d’être né dans le bon pays au bon moment. Nous n’avions plus besoin de tenir compte des distances ni du climat pour nous nourrir car grâce au pétrole tout se transporte et tout se transforme, tout se gaspille aussi !

C’est sur cette base qu’en France le programme autoroutier a pris son essor dans les années 50. Dans le contexte de l’époque aucune raison de s’y opposer, mais dans les années 1970 quelques hurluberlus ont commencé à se poser des questions : la combustion de tout ce pétrole est-elle sans conséquence pour notre atmosphère, cette fine couche qui entoure notre terre ? Alors soudain dans les années 1990, grâce aux relevés de températures qui se faisaient depuis une centaine d’années, on a constaté que la température moyenne du globe avait tendance à augmenter depuis une trentaine d’année et que cette augmentation était due en grande partie à la combustion des énergies fossiles : charbon, pétrole et gaz stockés depuis des millions d’années dans la croûte terrestre.

Depuis 25 ans, grâce aux scientifiques, avec l’aide des satellites et des modélisations informatiques, l’humanité est consciente de ce phénomène qui s’accélère au fil des ans. Le pronostic vital de notre espèce à moyen terme est engagé si nous poursuivons dans la même direction. Il s’agit ni plus ni moins d’un crime contre l’humanité envers les générations futures.

Le GCO, ainsi que l’aéroport de Notre Dame des Landes et les nombreux autres projets inutiles et climaticides sont les symboles de l’incapacité des grands et moins grands décideurs politiques à prendre les bonnes décisions car manipulés par les grandes multinationales pour qui la seule chose qui compte est le profit financier à court terme quel qu’en soit le coût pour notre civilisation.

S’opposer au GCO en tant que terriens relève de l’instinct de survie. Les alternatives sont nombreuses et bien plus en phase avec les enjeux climatiques, écologiques, sociaux et alimentaires de ce siècle. Nos enfants nous pardonneront-ils d’avoir brûlé leur maison ? Car depuis la célèbre phrase de Monsieur Jacques Chirac en 2002, « la maison brûle toujours, l’incendie s’est propagé et nous regardons toujours ailleurs »

N’acceptons pas l’inacceptable ! Tous ensemble contre le GCO

 

vidéo via La Feuille de Chou