GCO : ils appellent ça une compensation !!

Une publication des DNA Wissembourg évoque une plantation à Hatten, au lieu-dit « Badloch » de 7 000 arbustes sur une ancienne prairie de 4,5 ha en compensation du déboisement réalisé pour la construction du GCO. Au moment de prendre connaissance de l’information, la publication avait été 17 fois partagés avec plusieurs commentaires d’internautes applaudissant l’opération.

Extrait – « Le suivi des travaux est assuré par Cosylval (Coopérative des sylviculteurs d’Alsace) dans le cadre réglementaire de l’opération. Cette parcelle, avec celles des plantations antérieures, va constituer une réserve naturelle favorisant la biodiversité, à proximité du Seltzbach »

Et vous cher amies /amis, vous en pensez quoi ?
Doit-on croire que cette plantation va être au service de la biodiversité ?

NOUS AVONS DES DOUTES ! — GCO NON MERCI

7 000 arbustes dans un rectangle de 180 x 250 mètres !

Pour commencer : 4,5 ha ne compensent pas ce qui a détruit.

Ensuite, la manière dont les arbustes sont plantés, ne s’appellera jamais « forêt » ou « bois ». La plantation est organisée sur une surface de 45 000 m2 (180 m x 250 m), répartie en 60 rangées de 250 mètres de long, soit un arbre tous les 2 mètres ayant chacun 1,5 m2 d’espace. Quand on sait qu’ils indiquent avoir planté 7 000 arbustes,

« Une plantation sylvicole comme un agriculteur qui sème son champ »

Ils peuvent tromper les ignorants, mais pas nous. Un vrai espace boisé est un espace où les arbres ne sont pas alignés, car un alignement d’arbres pour une exploitation future (d’ici 20, 30 ou 40 ans) est une plantation sylvicole comme un agriculteur qui sème son champ. Un champ n’est pas une prairie, une plantation sylvicole d’arbres alignés n’est ni un bois, ni une forêt.

L’agro foresterie est une pratique très louable et qui remet un peu de biodiversité dans les champs. Mais ça ne compensera jamais les écosystèmes forestiers détruits pour le contournement de Strasbourg.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons, milite pour des mobilités douces et durables