Non à la métropolisation et au béton !

Aujourd’hui, une grande partie des luttes que nous menons sont causées par des politiques de métropolisation, d’attractivité et de concentration des pouvoirs dans des grandes métropoles, faisant des campagnes des espaces servants : carrières de sable, destruction des terres fertiles, usines d’enrobés, entrepôts logistiques, nouvelles routes, attractions touristiques, bureaux à gogo, projets immobiliers gentrificateurs, etc.

Nous sommes tous et toutes concernés, mais cette thématique n’apparait que très peu dans les débats. Nous devons taper fort et dire stop à la métropolisation et aux projets qui en découlent.

Aussi, GCO NON MERCI est signataire de cet appel...


Appel à manifestation : Front contre la métropolisation et le béton !

La Loire-Atlantique croule sous les projets polluants : carrières de sable, destruction des terres fertiles, usines d’enrobés, entrepôts logistiques, nouvelles routes, attractions touristiques, bureaux à gogo, projets immobiliers gentrificateurs, etc.

[…] Tous servent le même objectif : la croissance effrénée des métropoles qui façonnent et
hiérarchisent nos territoires
.

Tous ces projets sont en fait les maillons d’une même chaîne, celle de la métropolisation, cette course à la ville la plus attractive, la plus compétitive, à celle qui concentre le plus de richesses et d’entreprises tertiaires à haute valeur ajoutée. Elle impose aux communes alentour les industries indésirables nécessaires à la vie des cœurs métropolitains, les transformant ainsi en territoires servants. Elle repose sur une multitude d’emplois précaires et l’éviction des habitants les plus pauvres.
Cette exigence de croissance infinie exige un effort constant des élus locaux pour faire de nos villes les plus belles marchandises à vendre. Au profit des investisseurs, promoteurs et
bétonneurs. Aux dépens des habitant·es
.

Les politiques de métropolisation, ce sont des terres artificialisées qui progressent deux fois plus vite que la croissance de la population ces vingt dernière années -[1]. Ce sont plus de 2 500 hectares coulés sous le béton en vingt ans, seulement dans la métropole. Ce sont 10 500 000 tonnes de granulat produit chaque année en Loire-Atlantique dans des carrières qui grignotent, polluent et défigurent nos campagnes pour des constructions à tout va. Ce sont des prix immobiliers qui ont doublé en dix ans, et des loyers qui se sont envolés. Ce sont aussi les destructions de logements sociaux plus rapides que leur création alors que 30 000 personnes sont en attente d’un logement social. Ce sont les logements haut-standing qui se multiplient, et dépassent le million d’euros, à quelques kilomètres seulement des cinquante-huit bidonvilles dans lesquels habitent plus de 3 000 personnes dans la métropole.

La métropolisation et ses politiques d’attractivité sont les petites sœurs des grandes politiques néolibérales nationales et européennes. Ce sont les mêmes logiques prédatrices, destructrices et insoutenables.

Il est temps que cela s’arrête. Nos villes ne sont pas à vendre. Nos territoires non plus.

Préservons les terres pour construire notre autonomie alimentaire. Veillons sur nos ressources en eau, menacées par le dérèglement climatique et l’accaparement. Donnons aux habitantes et aux habitants la possibilité de se loger et de bien vivre, en ville comme à la campagne.

Arrêtons de construire des bureaux au milieu des champs et transformons les bureaux vides en logements. Stoppons les projets de zones d’activité économique, d’entrepôts logistiques et centres commerciaux qui menacent nos ressources en eau et en terres fertiles.

Nous, habitantes et habitants, engagé·es contre la bétonisation et les projets polluants, nous qui subissons les politiques d’attractivité en dehors et au sein de la métropole, nous appelons à former un front contre la métropolisation.

Samedi 6 avril nous marcherons au cœur de la métropole : rejoignez-nous pour sortir de la métropolisation et foncer vers l’écologie populaire. RDV à Nantes (Miroir d’eau) à 15h00.


De la Loire-Atlantique à l’Alsace, le problème est global et pas seulement local.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables