ARCOS : l’art et la manière de communiquer, mais où est la vérité ?


COMMUNIQUE

13 avril 2022
Collectif GCO NON MERCI

À la suite de l’article de l’AFP du vendredi 8 avril (1), largement repris dans la presse hexagonale en fin de semaine dernière et relativement sévère à l’encontre du concessionnaire du GCO, nous pensons qu’ARCOS-Vinci s’est senti obligée de réagir, d’autant qu’avec l’enquête publique en cours, l’entreprise craint un nouvel avis défavorable qui pourrait influencer la future décision du Tribunal administratif (TA) de Strasbourg, le mois prochain.

Alors que jusqu’à présent, ARCOS ne voulait visiblement pas faire de publicité sur les chiffres du trafic sur l’A355, pourtant mentionnés dans le dossier d’enquête publique (p. 17 du dossier en réponse au TA), l’article de l’AFP a poussé le concessionnaire à revoir sa stratégie.

C’est France Bleu Alsace qui a eu la primeur de dévoiler au grand public ce mercredi 14 avril 2022 les chiffres de Vinci sur la fréquentation du GCO : pour le mois de février, elle a été de 13 000 véhicules/jour dont 5 000 camions. La réalité depuis l’ouverture (17 décembre 2021) doit vraisemblablement se situer à moins de 10 000 véhicules. Les observations faites par de nombreux anti-GCO habitant à proximité de l’autoroute sont concordantes : beaucoup de camions et très peu de voitures observés depuis le début de l’année.

Habile dans l’art de manier la communication, Vinci joue sur les 13 000 véhicules enregistrés en février (avant que les panneaux de signalisation n’aient re-identifié l’accès gratuit à Strasbourg), en mettant l’accent sur l’augmentation du trafic depuis la mise en service. Seulement, tout le monde n’est pas dupe. Nous ne sommes pas dupes. Le GCO reste une mauvaise solution pour répondre à de vrais problèmes. La (faible) part de trafic captée par le GCO ne saurait faire oublier les 140 000 véhicules qui continuent de circuler sur l’A35.

Finalement, le GCO, outre la destruction de terres et de milieux naturels déjà réalisée, est en train de générer de nouvelles nuisances (et les premiers avis remontant à l’enquête publique le montrent clairement), sans faire baisser de manière significative celles subsistant sur l’A35. Le jeu en valait-il la chandelle ?

(1) « Un déni de démocratie »: à Strasbourg, une autoroute pas autorisée… mais déjà en service
– par AFP • 08/04/2022 à 12:06


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