Plan Etat-Région : encore trop de moyens fléchés vers les routes

Le contrat plan État-Région (CPER) 2021-2027 pour le Grand-Est a été signé vendredi 15 décembre 2023 à Metz. Pour l’occasion, le ministre délégué au transport était présent. S’il y a dans le contrat des financements en faveur des mobilités douces, la part destinée aux nouvelles routes reste encore trop importante.

“L’État et le Conseil régional Grand Est s’engagent à mobiliser 4,8 Milliards€ à parité (50 % – 50%) sur la période 2021-2027, pour répondre, à court et moyen terme, aux difficultés liées à la crise sanitaire, économique et sociale et permettre à la Région Grand Est de répondre aux défis de demain.”


Élaboré après des phases successives et complémentaires de consultation avec les principales collectivités et acteurs régionaux menées conjointement par l’État et le Conseil régional entre 2019 et 2021, le CPER Grand Est 2021 -2027 est une contractualisation renouvelée qui s’articule autour de 4 piliers thématiques :


  • la transition écologique
  • la compétitivité et l’attractivité du territoire
  • la cohésion sociale et territoriale
  • la coopération transfrontalière
[…], introduit la Région
dans son communiqué à lire ici.


REGION GRAND EST

En tout, près de deux milliards d’euros de financements sont prévus pour des opérations en faveur des mobilités :

  • 70% pour les SERM (Serv. Express Rég.Métropolitains), dont la desserte vers l’Euroairport Basel-Mulhouse-Freiburg (430 M€) ;
  • 380 M€ pour les dessertes fines (petites lignes) ;
  • 75 M€ pour les liaison fluviales et les infrastructures ferroviaires ;
  • 330 M€ pour la part routière dont 80 M€ pour l’A31 bis qui mobilise tant d’oppositions
  • Feu vert pour l’écotaxe régionale qui devrait rapporter 1 milliard d’euros ; cette somme devrait être en partie investie dans les entreprises locales pour remplacer progressivement leur flotte de véhicules polluants.
  • 95 M€ pour les vélo-routes

Si au premier regard, on peut se réjouir de voir des financements attribués aux mobilités douces et sur lesquels la majorité régionale va s’appuyer pour vanter ce nouveau plan, trop d’argent favorise encore des transports qui ont des conséquences sur la santé publique et les gaz à effet de serre.

« Trop de moyens sont fléchés vers les routes, la voiture et l’accès aux aéroports »

En effet, lorsqu’on examine de manière plus approfondie, on constate rapidement que la répartition n’est pas satisfaisante. C’est précisément ce que soulignent Les Écologistes Grand Est sur leur compte Facebook. Trop de moyens sont fléchés vers les routes, la voiture et l’accès aux aéroports, soit près de 50 % des investissements, et ce, au détriment des sites ruraux toujours enclavés et mal (ou pas) desservis par les transports publics. On peut citer la ligne Bollwiller-Guevwiller dans le Haut-Rhin qui ne fait pas partie de ce CPER.


Le collectif GCO NON MERCI dans ses 10 solutions pour faire sauter les bouchons,
milite pour des mobilités douces et durables