GCO : enquête publique au printemps

Dans les DNA du 3 février, le préfet de région Jean-Luc Marx confirme que l’enquête publique sur les mesures environnementales compensatoires à la construction du contournement autoroutier de Strasbourg aura lieu avant l’été :

« Le gouvernement a donné son feu vert politique et la procédure administrative suit son cours. Si elle suit le cheminement normal, j’ai bon espoir de signer l’autorisation au début de l’été »

Le déni de démocratie que nous dénonçons est ici parfaitement énoncé par le préfet qui parle d’un « feu vert politique » que nous avons dénoncé ici et ici. Pour le collectif, l’attitude adoptée est un nouveau scandale d’Etat.
Alors que le Comité national de la protection de la nature (CNPN) a donné un deuxième avis négatif sur le volet environnementale du dossier (avis rendu publique le 24 janvier dernier, un jour après l’annonce gouvernementale de proroger la DUP), alors que nous ne connaissons pas encore l’avis de la commission d’enquête publique à venir et qu’il existe également des recours en justice et d’autres à venir, l’Etat, au travers du préfet dit : « si elle suit le cheminement normal », en parlant de l’avis que pendra la commission d’enquête publique. Comme si rendre un avis négatif était anormal. Comme si le seul avis qu’elle puisse rendre soit un avis positif.

Une enquête publique pour faire joli ?

A quoi sert-il donc de demander l’avis des citoyens directement impactés dans ce cas ? Son avis ne compte pas ! L’Etat signera l’autorisation unique environnementale qui dans les faits, est l’ultime feu vert qu’attend Vinci.

De quel côté est la violence ? Parce qu’être violent, ce n’est pas forcément l’affrontement physique, casser ou brûler. La radicalisation, c’est eux-mêmes qui l’a crée !

Résistance et non-résignation !

« Le désengorgement de Strasbourg n’est ni l’enjeu, ni l’objectif du GCO ». Ce n’est pas nous qui l’inventons, c’est écrit dans la conclusion de l’enquête publique de 2006 sur la Demande d’utilité publique (DUP). Pour autant, les élus favorables au projet, ont bâti leur argumentation sur des mensonges. Aujourd’hui, certains admettent que la nouvelle infrastructure n’est pas LA solution, comme ils l’ont longtemps vendue, mais UNE solution, parce qu’ils savent très bien que la finalité de l’autoroute n’est pas celle qui a été dite à grand renfort de page pleine dans les DNA en 2011, payé par la CCI. Nous ne voulons pas voir transformer notre belle Alsace en couloir à camions et ainsi, voir déferler des milliers de poids lourds supplémentaires.

Ne comptez pas sur nous, militants, élus, villageois ou paysans impactés ou non, membres du collectif, pour nous laisser voler le droit à un avenir sans GCO. Se mobiliser, nous l’avons fait, nous le faisons et nous continueront à le faire !

A minima, nous voulons la mise en place d’un moratoire pour sortir de cette logique non démocratique et rappeler à l’Etat ses obligations et devoirs.

Mercredi 7 février, un nouveau rassemblement aura lieu devant la préfecture. Les infos ici. Tant que l’État ne changera pas d’attitude, des opposants au GCO, marqueront de leur présence, tous les mercredis.