Loi climat : les aménageurs ont encore de beaux jours devant eux !

Barbara Pompili, ministre de l’Ecologie, a dévoilé début décembre les premiers arbitrages du projet de loi issu de la convention citoyenne pour le climat. Certains arbitrages faits par le gouvernement s’annoncent en deçà des propositions faites par les 150 citoyens de la convention.

Les aménageurs du territoire ont encore de beaux jours devant eux au détriment des terres agricoles et d’espaces naturels par manque de courage politique.

Pour réduire l’étalement urbain, très important en France, qui se fait au détriment de terres agricoles et d’espaces naturels, la convention proposait d’interdire toute artificialisation des sols tant que des friches sont disponibles dans une zone et de « prendre immédiatement des mesures coercitives pour stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines ».

Dans la proposition de loi, le gouvernement inscrit « la division par deux du rythme de l’artificialisation galopante des sols » et souhaite « interdire l’implantation de nouveaux centres commerciaux sur des espaces naturels avec une dérogation possible en dessous de 10 000 m2 », rapporte l’AFP.

Qu’en est-il des entrepôts d’e-commerce comme celui d’Ensisheim ? Un entrepôt taillé sur mesure pour Amazon, mais qui prétend ne pas vouloir s’y installer. Un entrepôt de 190 000 m2 sur des terres arables, passé en catastrophe au CoDERST par le préfet du Haut-Rhin avant ces annonces que la ministre présente à la presse.

Quand à diviser par deux le rythme de l’artificialisation en France, nous nous interrogeons sur la réelle porter d’une telle annonce au regard de la réalité du terrain, alors qu’il existe déjà des dispositifs légaux censés freiner ce phénomène.

Entre, le GCO, Stocamine ou encore Amazon, l’Alsace paye un lourd tribu au « nouveau monde ». Et avec des projets comme la future liaison GCO-Entzheim, le zone d’activité entre Hangenbieten et Entzheim ou Europa Vallée en centre Alsace, l’avenir est plus qu’inquiétante.