2 sept. 2019 : « La forêt amazonienne commence à Vendenheim »
Après avoir passé la matinée à arpenter la forêt, les militants anti GCO sont sortis pour être accueillis par les gendarmes qui leur ont demandés leurs papiers. Certain-es ont refusé et l’un d’entre eux s’est retrouvé plaqué brutalement contre la voiture des gendarmes.
En début d’après midi une alerte due à la présence des machines a été donnée, et les ouvriers de Holzinger ont coupé la parcelle faisant face à l’autoroute. Des militant-es ont essayé de se rendre sur le chantier, certains y sont arrivés , mais la répression policière a été extrêmement brutale. Les ouvriers avaient coupé toute la parcelle.
Merci à Alex pour les photos
Ajoutons ceci:
Le lundi 2 septembre, l’entreprise SANEF, prestataire de services pour VINCI pour la construction du Grand Contournement Ouest de Strasbourg, a repris le déboisement de la forêt du Krittwald (à Vendenheim). Rappelons que vingt hectares de cette forêt ont déjà été abattus cet hiver. Cette fois, il s’agissait de dégager un couloir pour permettre la liaison entre l’autoroute existante et le GCO. Le massacre a continué sans souci ni des arbres remarquables ni de la faune.
Le chantier, proche du parcours de santé, n’était pas signalisé, ni par du rubalise (ruban plastique) ni par des barrières, ni par des panneaux, au mépris de la réglementation.
Au fil des heures, entre vingt et trente militants du collectif antiGCO étaient présents sur place. Les gendarmes nous empêchaient d’entrer sur les lieux de l’abattage. Néanmoins deux camarades ont réussi à pénétrer sur le chantier pour faire des photos. Le photographe a été brutalement plaqué au sol ; un gendarme agenouillé sur son dos, lui faisait une clé au bras. Notre camarade a été choqué, et présentait des éraflures au visage.
Ce mouvement pourtant non violent est particulièrement bien suivi par la gendarmerie : présence sur place des gendarmes du coin, renforcés par le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie, les hommes en noir, dont les missions sont (d’après le site de la gendarmerie):
« – prolonger et renforcer, prioritairement la nuit, dans un but à la fois préventif et dissuasif, la surveillance des zones sensibles ;
– intervenir en soutien d’unités confrontées à une situation qui nécessite l’engagement de moyens plus substantiels (trouble à l’ordre public, rixe, opération de protection et de secours, etc.) »
eux-mêmes renforcés par des hommes en treillis, les PSIG SABRE, dont les missions sont :
« En cas de tuerie planifiée, les PSIG « Sabre » agissent en qualité de primo-intervenants, selon un schéma tactique dérogeant à leurs modes d’action habituels. » Dans notre cas, vu le contexte, leur présence paraissait indispensable !
Les décrocheurs de portraits de Macron sont « traités » par la BLAT (bien nommée), Brigade de Lutte AntiTerroriste. La répression des mobilisations contre les bétonnages insensés est féroce.
Macron dénonce lors du G7 le massacre des forêts amazoniennes et africaines, mais en France, l’artificialisation des terres se poursuit à vitesse grand V, pour le plus grand bénéfice de Vinci. Comme le disait un panneau : « La forêt amazonienne commence à Vendenheim. »