Une rentrée judiciaire chargée pour les anti-GCO

Entre septembre et octobre, quatre procès contre des militants anti-GCO auront lieu. Trois concernent directement la lutte contre le projet de Contournement Ouest de Strasbourg et un, s’inscrit dans la lignée des procédures contre les décrocheurs de portrait de Macron.

Alors que les travaux avancent sur le terrain, toutes les actions menées sur les chantiers, au démarrage des travaux officiels en septembre 2018, ont systématiquement été empêchées et réprimées par les forces de l’ordre. De nombreux anti-GCO ont du faire face à la justice qui ici, sait être rapide pour sanctionner celles et ceux qui tentent de protéger la nature, alors que nous sommes toujours en attente de la date du procès devant le Tribunal administratif de Strasbourg, concernant le jugement sur le fond de l’Autorisation unique environnementale.

Aux procès qui s’ouvrent, GCO NON MERCI est solidaire avec toutes les personnes mises en cause. 

Le 2 septembre, aura lieu le procès en appel de 13 zadistes devant la Cour d’appel de Colmar. Ils sont poursuivis pour avoir construit une cabane sur le tracé du GCO à Pfettisheim en avril 2019. Cette action visait à alerter et communiquer de manière forte sur l’absurdité de la construction du GCO. La répression fut féroce avec sept brigades de gendarmerie mobilisées afin d’anéantir rapidement cette occupation. Lors du procès, le 25 septembre 2019, de « nombreuses incohérences » avaient été pointées.

Le 22 septembre, une zadiste passera devant le tribune de grande instance de Strasbourg. Une procès reportée due à la crise du covid-19. Elle est poursuivie pour outrage à agent dépositaire de  l’autorité publique, lors d’un blocage au printemps 2019. Cette personne ne souhaite pas recevoir de soutien officiel et désire garder l’anonymat.

Le 30 septembre, aura lieu le procès en appel de Gérard Avril, militant anti-GCO, devant la Cour d’appel de Colmar. Il est poursuivi pour violence sur militaire et refus de se soumettre aux prélèvements d’empreintes ADN. Les faits s’étaient déroulés le 13 mars 2019 à Ernolsheim-sur-Bruche durant une opération de filtrage des camions du chantier du GCO
Lors du procès au TGI de Saverne le 19 septembre 2019, il avait été condamné à deux mois d’emprisonnement avec sursis, 500€ d’amende avec sursis et 500€ de préjudice moral pour le gendarme qu’il aurais bousculé et plus de 200€ de frais de procédure.

Et enfin, en octobre, Christine, une militante anti-GCO, passera devant la Cour d’appel de Colmar avec ses camarades pour contester sa condamnation par ordonnance pour sa participation au décrochage du portrait présidentielle à la mairie de Lingolsheim. C’était le 29 juillet 2019.