GCO, requalification de l’A35 et transit camions : le pire est à venir !

REVUE DE PRESSE – DNA du 13 octobre 2020 (ed.abonnés)
La Fédération des transporteurs routiers (FNTR) demande à l’Eurométropole de préserver la circulation des camions pour la desserte locale, alors que s’annonce l’interdiction du trafic de transit sur l’A35.

L’article évoque les inquiétudes des professionnels du transport quant à l’éventuelle interdiction de circuler des camions sur l’A35 traversant l’agglomération strasbourgeoise dont la compétence va être transférée à l’Eurométropole le 1er janvier 2021.

Il est également évoqué l’indemnité due à Vinci si l’interdiction du transit PL n’est pas effective à l’ouverture du GCO (10 millions d’euros). Un casse-tête que va hériter le nouvel exécutif. Un point litigieux avec l’État vis-à-vis de l’opacité du contrat de concession signé avec ARCOS, concessionnaire du GCO, en 2016.

Dans l’article (toujours), le président régional de la Fédération des transports routier (FNTR), confirme ce que nous (les opposants) avions déjà dit du contournement, en l’occurrence que l’autoroute de Vinci va transformer la plaine d’Alsace en couloir à camions.

« Pour Michel Chalot, le président régional de la Fédération nationale des transports routiers, le contournement est une bonne chose : « Le contournement, nous l’avions demandé. Nous le percevons bien car c’est quelque chose qui va simplifier la vie sur le trafic nord-sud ». »

Sur la question économique et notamment le coût lié au péage, la réponse de monsieur Chalot fait sourire. Il évoque la compensation du coût du péage par le gain de temps rendu possible par une « meilleure fluidité » :

« Quand on l’interroge sur le montant du péage (*), il répond : « Un péage, il faut toujours mettre en face ce qu’on économise. Pour une entreprise qui perd une heure ou une demi-heure avec un véhicule dans un embouteillage, alors, s’il y a une meilleure fluidité, on augmente la productivité, et dans ce cas, le coût du péage est compensé ». »

Avec le GCO, toujours plus de nuisances sur l’axe Nord-Sud traversant l’agglomération strasbourgeoise

Le représentant des professionnels du transport se fourvoie en évoquant une « meilleure fluidité » pour les camions grâce au contournement de Strasbourg.. Avec le GCO, l’encombrement de l’axe autoroutier va se déporter (et ou s’étaler) en amont et aval du contournement (au nord de Vendenheim et au sud d’Innenheim), entrainant une augmentation des nuisances pour l’ensemble des utilisateurs. Sans oublier la saturation de l’A351 et D1004 (ex N4) dans l’axe Ittenheim-Strasbourg. Une prévision prédit par notre collectif depuis de nombreuses années et qui, jusqu’à présent, n’est pas démenti dans les risques que fait peser le projet.

Le GCO ne va pas évaporer les 160 000 véhicules/jour-semaine actuel, d’autant que la nouvelle autoroute va générer du trafic induit. Ce phénomène d’induction de trafic permet d’expliquer que, dans certains cas, l’augmentation de capacité d’une infrastructure de transport – par exemple d’une route – ne diminue pas la congestion de celle-ci, puisqu’elle attire de nouveaux usagers.

De plus, imaginer une « meilleure fluidité » pour le transport avec le GCO, c’est voir augmenter le trafic camions sur l’axe nord-sud (ce qu’espère Vinci pour la rentabilité de son autoroute) et donc, une augmentation de la pollution. Notre communiqué du 21 avril 2015, reste valable : « Une seule solution pour faire baisser la pollution à Strasbourg : diminuer globalement le trafic routier ! ».

Le GCO reste et restera une mauvaise idée à de vrais problèmes !

Le GCO sera une autoroute à camions ! Où est la solution ?