GCO. Lancement des fouilles archéologiques et contrôle de gendarmerie : les opposants dénoncent une « opacité des procédures »
Présentes depuis quelques jours sur certaines parcelles se trouvant sur l’emprise du projet de contournement Ouest de Strasbourg (GCO), des équipes d’archéologues ont été interpellées par plusieurs dizaines d’opposants dans le secteur de Vendenheim.
Des fouilles archéologiques sous surveillance
Selon nos informations, 5% de l’emprise du GCO sont concernés par les fouilles archéologiques. Pour l’heure, seules les zones non soumises à autorisation environnementale sont sondées. C’est la société Eurovia, filiale du groupe Vinci, basée à Molsheim qui met ses pelleteuses à "disposition". Des piquets ont été plantés et plusieurs tranchées ont été creusées, relève la Feuille de chou. Ces travaux préparatoires (voir photo ci-dessous) doivent permettre ensuite aux archéologues d’effectuer leur mission…
Se pose la question de légalité des travaux…
Premières tentions avec la gendarmerie !
Ce mercredi, un groupe d’opposants mené par plusieurs Fédinois et des membres de notre collectif, est allé au contact des archéologues sur le secteur de Vendenheim au niveau du château d’eau entre la commune et Eckwersheim.
Attendues par les gendarmes, des personnes ont du se soumettre à un contrôle d’identité ainsi que les contrôle des véhicules. Une procédure que nos camarades ont jugée abusive. Ils ont ensuite été encadrés tout au long de leur action. Une pression latente qui n’augure rien de bon pour l’avenir.
Attendues par les gendarmes, des personnes ont du se soumettre à un contrôle d’identité ainsi que les contrôle des véhicules. Une procédure que nos camarades ont jugée abusive. Ils ont ensuite été encadrés tout au long de leur action. Une pression latente qui n’augure rien de bon pour l’avenir.
Malgré cette présence, ils se sont séparés en deux groupes, de part et d’autre de la RD 226, entre Vendenheim et Eckwersheim, puis sont allés échanger avec les archéologues de l’INRAP et d’Alsace Archéologie, mandatés par l’État au travers de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles). « C’est une procédure légale », expliquent-t-ils de leur côté. Nous les avons invités, pour notre part, à exprimer leur droit de retrait.
photo (BMC) – confrontation pacifique entre des scientifiques et des habitants opposés au GCO
« Opacité des procédures »
Les Dernière Nouvelles d’Alsace, dans leur édition de Strasbourg, évoquent notre opération et exposent les questionnements d’un propriétaire d’une parcelle " peu satisfait de l’information et de l’opacité des procédures : (…) « comment faire pour dire que je suis opposé ? » " et d’ajouter " « suite au remembrement, certains propriétaires ont été contactés, d’autres pas, comment vont-ils faire pour faire valoir leurs droits ? ». "
Comme dans d’autres dossiers, la transparence ressemble plutôt à un verre opaque qui laisse passer la lumière tout en ne laissant rien paraître de ce qui se déroule de l’autre côté du miroir. Ainsi, ARCOS a refusé de laisser le collectif accéder à la liste des propriétaires impactés par l’emprise du projet GCO et aujourd’hui, nous apprenons que des propriétaires n’ont pas été contactés. Oubli véritable ou volontaire ? Nous sommes en droit de nous interroger !
La loi impose des sondages sur 10% de l’emprise, mais SOCOS aurait une dérogation pour réduire cela à 5%… Scandale…
Pour compléter la revue de presse : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/90777